RCC - Pour un débat sur Mao Tsé-toung - Étudier davantage et arriver à une position correcte pour unifier le Mouvement communiste
international
Antonio Artuso - Reconstruction communiste Canada - 09-11-2013
[BROUILLON À CORRIGER ET À APPROFONDIR]
Les communistes du Canada doivent étudier davantage et arriver à une position correcte pour unifier :
(1) le mouvement communiste canadien; et
(2) le Mouvement communiste international.
Je dois faire une autocritique constante de mes positions et approfondir mon étude. Sur Mao Tsé-toung, au cours des
années, j'ai eu différentes positions, influencé par les mouvements que j'ai suivi (Ligue, PCO, le camarade Adélard Paquin et un camarade de France). Je dois étudier davantage, donner mon
opinion, approfondir l'étude, débattre, arriver à une analyse scientifique.
Les communistes ne doivent pas se limiter à prêcher l'unité des marxistes-léninistes. Nous devons entreprendre des
débats théoriques-idéologiques sur des questions de lutte de ligne (les «faits polémiques» dont parlait Gaston Bachelard).
Les luttes de lignes au sein du Mouvement communiste international sont absolument nécessaires : la lutte entre les idées
correctes et les idées erronées est indispensable.
Le mouvement communiste a dû se pencher sur des théories et des pratiques erronées et contre-révolutionnaires (Bakounine,
Bernstein, Plekhanov, Kautsky, Trotsky, Browder, Tito, Khrouchtchev, etc.). Nous n'avons pas terminé de combattre le révisionnisme moderne, et pour cela nous devons traiter à fond de la
double question : Staline-Khrouchtchev. Une autre question est celle de Mao.
Ma position sur Mao a changé à plusieurs reprises par manque d'étude. Le but du présent article est de donner mon opinion actuelle :
(1) Mao a été marxiste-léniniste
(et membre de l'Internationale communiste) jusqu'à la victoire de la Révolution
chinoise (1949);
(2) Je suis d'accord avec la position suivante. Dans son livre «De
la révolution culturelle au Xème Congrès du Parti communiste chinois» (en deux volumes), Union générale d'Éditions, collection 10-18, Paris,
1973, Gilbert Mury, souligne un fait important de la lutte entre deux lignes entre les communistes chinois et les révisionnistes chinois.
(3) L'erreur de Mao et des communises chinois est de ne pas être passé :
- de la «démocratie nouvelle» (alliance des communistes avec la bourgeoisie nationale chinoise contre l'alliance des puissances impérialistes avec la bourgeoisie
compradore chinoise)
- au socialisme (édification de l'État socialiste par une industrialisation massive comme l'a fait Staline)
(4) erreur du grand bond en avant - idéalisme de lancer les masses sans avoir bâti une infrastructure industrielle comme l'a fait Staline;
(5) erreur des communes populaires sans infrastructure (machines agricoles, tracteurs, camions)
(6) Mao a-t-il été l'auteur de la "théorie des trois monde"?
Cette théorie est anti-marxiste.
(7) Mao s'est allié à Nixon et a adopté des positions non-marxistes-léninistes.
Quelques exemples des questions qui se posent et que nous devons toutes et tous étudier pour éviter les erreurs et pour nous unir sur la base d'une analyse
correcte de Mao :
ASPECTS POSITIFS ET NÉGATIFS DE MAO :
[1] Dans son livre «De la révolution culturelle au Xème Congrès du Parti communiste
chinois» (en deux volumes), Union générale d'Éditions, collection 10-18, Paris, 1973, Gilbert
Mury, souligne un fait important de la lutte entre deux lignes entre les communistes chinois et les révisionnistes chinois.
Selon lui, les communistes auraient dû faire passer la Chine : (1) de l'étape de la «Démocratie nouvelle» (alliance
des communistes avec la bourgeoisie nationale chinoise contre l'impérialisme et la bourgeoisie compradore chinoise) à (2) l'étape du socialisme (comme Staline).
Mury montre que Mao a combattu les révisionnistes qui voulaient empêcher ce passage.
Et je dois m'autocritiquer car j'ai attribué à Mao le fait d'avoir maintenu la «Démocratie nouvelle» après 1949, alors qu'il a combattu les révisionnistes Teng
Hsiao-ping (Parti); Liou Chao-chi (État); et Peng Teh-huai (Armée).
[2] La position de rapprochement avec Nixon semble correspondre à la montée du pouvoir de la bourgeoisie nationale chinoise au sein du Parti et de l'État
chinois.
[3] La théorie des trois mondes - cette théorie semble avoir été faussement attribuée à Mao.
[4] Nous devons analyser les analyses d'Enver Hoxha et du Parti du Travail d'Albanie, qui, vers 1980, ont rompu avec Mao et avec la Chine. La rupture de
l'Albanie d'avec la Chine a été suivie par le Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste). Les années 1980 ont été une période de grande confusion idéologique et de division pour les
militantes/ants de la base en raison du nombre de questions à saisir, à discuter et à diffuser pour reconstruire le Mouvement communiste international.
LA NÉCESSITÉ ACTUELLE DE DÉBATS - UNE THÉORIE CORRECTE CORRESPONDANT AUX FAITS :
Les communistes de notre époque de confusion idéologique, politique et organisationnelle totale doivent clarifier les positions erronées et défendre les positions
correctes, marxistes-léninistes, seules capables de sortir l'humanité de la situation catastrophique de la société capitaliste.
Les communistes doivent dénoncer les théories erronées (1) des anarchistes, (2) des révisionnistes anciens (Bernstein, Kautsky, etc.), (3) des social-démocrates;
(4) des trotskistes, (5) des révionnistes modernes (Browder, Tim Buck, Tito, Khrouchtchev, Togliatti, etc.), entre autres.
Nous visons l'unité (1) idéologique-théorique, (2) politique (le programme communiste pour la révolution socialiste au Canada
et dans le monde); (3) organisationnelle (mouvement communiste canadien et Mouvement communiste international), des conclusions qui reflètent la réalité. Mais nous nous opposons à une unité
sans principe, qui nous conduirait à maintenir le capitalisme au lieu de détruire celui-ci et d'instaurer le socialisme.
Face aux problèmes qui se posent dans la lutte et pour renforcer leur position, les organisations et les militantes/ants
sont souvent pressées/és de prendre des positions. Elles doivent éviter les erreurs, les opportunismes, les positions qui font momentanément
leur affaire, les alliances sans principe. On ne peut renforcer le Mouvement communiste qu'en adoptant des positions justes.
Or souvent, par manque de temps pour analyser, par nécessité de renforcer immédiatement une organisation dans une situation de crise, certaines personnes
adoptent des positions erronées.
Les luttes de ligne au sein du Mouvement communiste international ont toujours été intenses, comme celle au sein du mouvement scientifique. Nous
devons toujours étudier les faits nouveaux, les théories nouvelles, les conclusions officielles nouvelles selon la méthode scientifique.
Marx et Engels, Lénine et Staline ont appliqué la méthode scientifique pour développer le matérialisme dialectique et le matérialisme historique, la
doctrine marxiste-léniniste de la révolution socialiste. Le but visé est l'élimination de l'exploitation des travailleurs, des oppressions économique, politique et sociale par l'État, la
fin des crises et des guerres, l'établissement pour l'ensemble de l'humanité de la société sans classe. L'humanité se dirige vers ce but, mais les classes dominantes s'y opposent. Le
marxisme-léninisme a montré que pour atteindre ce but, la victoire du prolétariat et la réalisation des deux étapes du socialisme (celle du
socialisme et celle du communisme) sont indispensables.
Les communistes doivent diffuser les principes fondamentaux du marxisme-léninisme, développer le «facteur conscient» dont parlait Lénine.
En cette période où les révisionnistes ont jeté la confusion la plus totale au sein du prolétariat et des peuples, nous, communistes, devont insister sur trois
principes marxistes-léninistes, qui, selon moi, sont fondamentaux parce qu'ils démarquent clairement (1) communistes et (2) révisionnistes
:
1) la voie révolutionnaire (contrairement aux révisionnistes chiliens, par exemple, qui croyaient pouvoir instaurer le socialisme par les élections);
2) la dictature du prolétariat; et
3) l'expropriation des moyens de production entre les mains des capitalistes et l'édification de l'économie et de la société socialistes.
C'est seulement sur la base de ces 3 principes que nous devons juger les communistes et les dirigeants communistes comme Lénine, Staline, Mao, Ho Chi Minh, Tim
Buck, Tito, Khrouchtchev, etc.
Je dois rectifier mes positions sur Mao, analyser mon parcours, faire mon autocritique, expliquer chronologiquement mes erreurs :
(1) j'ai été sympatisant de la Ligue et du Parti communiste ouvrier (PCO) créé par la Ligue. Nous nous définissions comme marxistes-léniniste pensée Mao
Tsé-toung;
(2) dès environ 1982, j'ai quitté, par découragement le PCO. Les membres à la base et, sans doute, une partie des dirigeants du PCO suivait trop aveuglement
la ligne du PC chinois et les textes officiels (Pékin information et nos publications) n'expliquaient pas de façon claires certaines erreurs commises par les communistes chinois. Exemple :
la nécessité de passer de la Démocratie nouvelle au socialisme. La Démocratie nouvelle n'avait jamais été critiquée car elle venait de Mao, alors que les révisionnistes défendaient la
Démocratie nouvelle pour restaurer le capitalisme. Les communistes doivent étudier la ligne dominante d'un PC et les autres lignes pour
critiquer la ligne dominante si elle semble devenir révisionniste;
(3) j'ai repris la lutte en connaissant le Groupe action socialiste et en y adhérant; j'ai quitté ce groupe et ai
suivi le parcours suivant : GCO, puis PCQ/PCC;
(3) en février 2010, j'ai quitté le PCQ/PCC considérant que ce parti est totalement révisionniste sans espoir de rectification.
(4) J'ai connu Northstar Compass et le camarade Adélard Paquin. Il m'a fait connaître le camarade Vincent Gouysse, auteur de plusieurs livres dont
«Impérialisme et anti-impérialisme». Les camarades Paquin et Gouysse m'ont fait comprendre un grand nombre d'erreurs commises par Mao et d'erreurs attribuées à Mao. J'ai adopté la
position selon laquelle Mao n'avait jamais été réellement marxiste-léniniste. Un camarade dirigeant du Parti communiste chilien (Action prolétarienne), membre de Northstar Compass, était
également très critique face à Mao, qu'il avait, comme tout le mouvement communiste (opposé à l'URSS révisionniste) des années 1965 à 1980
(5) J'ai commencé à développer RCC sur une base que je voulais marxiste-léniniste et anti-maoïste. Je maintenais en même temps de bonnes relations avec le
Parti communiste révolutionnaire, qui se déclare maoïste et met de côté Staline. J'ai maintenu les camarades Paquin et Gouysse au courant de toutes mes positions et démarches.
(6) Un camarade étatsunien m'a fait part de sa position, qui, maintenant, me semble la plus juste : Mao était marxiste-léniniste jusqu'à la victoire de la
Révolution chinoise qui a instauré le régime de Démocratie nouvelle. Comme l'affirme Gilbert Mury («De la révolution culturelle au Xe Congrès
du PC chinois», Paris, 10-18, 1973), je pense que les communistes chinois auraient dû faire passer la Chine : (1) de l'étape de la «Démocratie
nouvelle» (alliance des communistes avec la bourgeoisie nationale chinoise contre l'impérialisme et la bourgeoisie compradore chinoise) à (2)
l'étape du socialisme (comme Staline).
Pour que nous puissions nous unir dans un et un seul Parti communiste au Canada, nous, communistes, devons analyser scientifiquement les différentes questions
polémiques qui se sont posées tout au long du Mouvement communiste international, né vers 1848 des analyses scientifiques de Marx et d'Engels, à partir des trois sources du marxisme : (1) la
philosophie allemande; (2) les économistes britanniques; (3) les révolutionnaires français.
«Sans théorie révolutionnaire, pas de mouvement révolutionnaire.» [Lénine]
«Et sans parti communiste, on ne peut diriger le mouvement révolutionnaire à la victoire du socialisme et à la société communiste sans classe. Ce sont là
des principes de base du marxisme-léninisme.» [Manuel de formation de la Ligue, p. 9]
[TEXTE À CONTINUER]
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