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26 octobre 2013 6 26 /10 /octobre /2013 22:38

-5-SOCIALISME ET COMMUNISME (le socialisme et le communisme)

 

Deux phases de la société communiste qui correspondent au degré de développement économique et culturel de ce régime social nouveau, supérieur. « La distinction scientifique entre le socialisme et le communisme consiste simplement en ceci que le premier mot signifie le premier échelon de la nouvelle société surgissant du capitalisme ; le second mot, c'est l'échelon suivant, supérieur, de cette société » (Lénine : Œuvres, t. 29, éd. russe, p. 387). Le passage du capitalisme au socialisme marque un grand tournant historique s'opérant par la révolution socialiste qui instaure la dictature du prolétariat (V.) et crée les conditions nécessaires à la construction de la société nouvelle. Passer du capitalisme au socialisme, puis du socialisme au communisme, c'est traverser une longue étape complexe, créer une économie nouvelle, des rapports de production nouveaux ; ce processus implique des phases différentes dans le développement du nouveau régime social et économique. La propriété collective des moyens de production est la base économique aussi bien du socialisme que du communisme. Sous le socialisme comme sous le communisme les classes exploiteuses n'existent pas, il n'y a plus d'exploitation de l'homme par l'homme, plus d'oppression nationale ni de discrimination raciale. Dans la première comme dans la seconde phase du communisme, le travail est un devoir général et égal des membres de la société ; le développement de l'économie et de la culture a pour but de satisfaire au maximum les besoins matériels et culturels toujours croissants de toute la société, en augmentant et en perfectionnant sans cesse la production socialiste sur la base d'une technique supérieure. Le socialisme est la première phase, la phase inférieure du communisme. « Ce à quoi nous avons affaire ici, c'est à une société communiste non pas telle qu'elle s'est développée sur les bases qui lui sont propres, mais telle qu'elle vient, au contraire, de sortir de la société capitaliste ; par conséquent, une société qui, sous tous les rapports, économique, moral, intellectuel, porte encore les stigmates de l'ancienne société des flancs de laquelle elle sort » (Marx : « Critique du programme de Gotha », P. 1922, p. 32).En régime socialiste, les rapports entre les hommes dans le processus de production sont des rapports de collaboration fraternelle et d'entraide socialiste des travailleurs affranchis de l'exploitation. Les rapports de production sont pleinement conformes à l'état des forces productives, car le caractère social du processus de production est étayé par la propriété collective des moyens de production. C'est pourquoi l'économie nationale se développe à une cadence accélérée, sans crises économiques ou autres plaies propres au capitalisme. La base économique du socialisme c'est la propriété collective sous ses deux formes : la propriété d'État (nationale) et la propriété coopérative kolkhozienne (de groupe). Le socialisme met fin à l'opposition entre la ville et la campagne, entre le travail intellectuel et le travail manuel. Cependant, dans la première phase du communisme, il subsiste encore entre eux des différences essentielles qui disparaîtront définitivement quand on aura passé à la phase supérieure de la société communiste. En régime socialiste subsistent encore des survivances du capitalisme dans les mœurs et dans la conscience des hommes, des différences de classe entre les ouvriers et les paysans, classes essentielles de la société socialiste. Se conserve la production marchande dont la nécessité découle de l'existence des deux formes de la propriété socialiste. Mais cette production marchande est d'un genre spécial, car il s'agit, pour l'essentiel, des marchandises provenant de producteurs socialistes associés (État, kolkhoz, coopératives). La production marchande et la circulation des marchandises, qui embrassent principalement les articles de consommation personnelle, font qu'en société socialiste reste en vigueur la loi de la valeur, dont la sphère d'action est strictement limitée grâce à la propriété collective des moyens de production, à l'action de la loi du développement harmonieux (proportionnel) de l'économie nationale (V.) et aux plans économiques reflétant les exigences de cette loi. Lorsque la production marchande aura disparu, la loi de la valeur perdra sa force. Le principe communiste de la répartition des produits selon les besoins exclut tout échange de marchandises, et partant, la transformation des produits en marchandises, donc en valeur. Dans la phase supérieure de la société communiste, la quantité de travail dépensé à la fabrication des produits ne sera plus mesurée par l'intermédiaire de la valeur et de ses formes, mais directement par la quantité de temps dépensé à la fabrication. Le socialisme qui incarne un type supérieur de rapports sociaux, triomphe sur le capitalisme parce que la productivité du travail devient plus élevée, parce qu'il peut fournir à la société plus de produits et enrichir la société. Cependant, malgré un immense progrès par rapport au capitalisme, les forces productives et la productivité du travail social sous le socialisme ne sont pas encore assez élevées pour assurer l'abondance des produits et la satisfaction complète des besoins matériels et culturels toujours croissants des hommes. C'est pourquoi, sous le socialisme, les biens matériels sont répartis en fonction de la quantité et de la qualité du travail fourni. En U.R.S.S., où s'achève l'édification de la première phase du communisme, et où l'on est en train de passer graduellement à son étape supérieure, le travail est une affaire d'honneur, de gloire, de vaillance et d'héroïsme. L'attitude socialiste envers le travail se manifeste avec éclat dans l'émulation socialiste, méthode communiste de construction du régime social nouveau. Lénine a dit qu'en abordant les transformations socialistes, il faut se poser nettement le but vers lequel ces transformations tendent en fin de compte, c'est-à-dire la création de la société communiste. Indiquant l'objectif final de la construction socialiste, Lénine enseignait qu'une forme nouvelle, supérieure, de société ne pourra se développer que lorsque le socialisme se sera définitivement consolidé. Lénine soulignait que le socialisme doit inévitablement se transformer en communisme. C'est seulement quand disparaîtra la subordination des hommes à l'ancienne division du travail, quand le travail cessera de n'être qu'un moyen de vivre et deviendra le premier besoin vital, quand parallèlement au développement complet des membres de la société, les forces productives se seront aussi accrues, c'est alors seulement que la société pourra inscrire sur son drapeau : « de chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins ». Ces thèses fondamentales de Lénine sur le passage graduel du socialisme au communisme sont développées plus avant dans les décisions du parti communiste et les œuvres de Staline. Staline a donné la définition suivante de la société communiste : « Pour donner, en bref, l'anatomie de la société communiste, celle-ci sera une société : a) où il n'y aura pas de propriété privée des instruments et moyens de production qui seront propriété sociale, collective ; b) où il n'y aura pas de classes, ni de pouvoir d'État, mais où il y aura des travailleurs de l'industrie et de l'agriculture, s'administrant économiquement eux-mêmes, comme association libre de travailleurs ; c) où l'économie nationale, organisée d'après un plan, sera basée sur une technique supérieure, tant dans le domaine de l'industrie que dans celui de l'agriculture ; d) où il n'y aura pas d'opposition entre la ville et la campagne, entre l'industrie et l'agriculture ; e) où les produits seront répartis suivant le principe des vieux communistes français : « De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins » ; f) où la science et les arts bénéficieront de conditions suffisamment favorables pour arriver à leur plein épanouissement ; g) où l'individu, libre du souci du pain quotidien et de la nécessité de chercher à plaire aux « puissants de ce monde », deviendra réellement libre » (« Entretien avec la première délégation ouvrière américaine », M. 1952, P. 44).Pour passer au communisme il faut réaliser plusieurs conditions préalables. Il importe d'assurer une croissance continue de toute la production sociale en accordant la priorité à la production des moyens de production, sans quoi la reproduction élargie est impossible. Cette condition se réalise en U.R.S.S. par le développement prioritaire des branches de l'économie nationale produisant le charbon, le pétrole, le métal, l'énergie électrique, les machines, l'outillage, les matériaux de construction, etc., ainsi que par le perfectionnement et le progrès technique continus de la production socialiste, dans les directions principales suivantes : mécanisation complexe, automatisation, chimisation et électrification des opérations. « Le communisme, c'est le pouvoir des Soviets plus l'électrification du pays » (Lénine : Œuvres, t. 31, éd. russe, p. 392). C'est seulement sur la base de l'essor constant de l'industrie lourde que toutes les branches de l'économie nationale peuvent se développer à un rythme accéléré. Le parti communiste est en train de réaliser le programme d'un vigoureux essor de l'agriculture et de l'élevage. Sous le communisme il n'y aura qu'une seule forme de propriété, la forme communiste, dans l'industrie comme dans l'agriculture, et non plus deux formes comme sous le socialisme. La propriété kolkhozienne montera à l'échelon supérieur et atteindra le niveau de la propriété nationale. Sous le communisme il n'y aura plus de production marchande ni d'échange de marchandises, mais un système de répartition directe des produits. Il s'agit là d'un processus long et complexe. Pour l'accomplir il faut élever fortement la productivité du travail, développer plus avant la propriété socialiste à la ville et à la campagne, accroître les forces productives de la société soviétique. Dans les conditions actuelles et dans le proche avenir, la forme kolkhozienne de propriété restera un puissant moteur des forces productives de l'agriculture socialiste. De même le commerce soviétique sera longtemps encore un des importants leviers de l'économie nationale. Aussi la tâche actuelle consiste-t-elle à consolider et à développer par tous les moyens le régime kolkhozien, à améliorer et à élargir le commerce. Pour consolider et développer le régime kolkhozien, sans quoi il sera impossible d'élever la propriété kolkhozienne au niveau de la propriété nationale, il est fort important d'observer le principe de l'avantage matériel que tirent les kolkhoz et les kolkhoziens du développement de la production agricole. Il faut encore atteindre un développement culturel de la société capable d'assurer à tous ses membres un développement harmonieux de leurs dons physiques et intellectuels, leur permettre de recevoir une instruction suffisante pour devenir des artisans actifs du progrès social ; il faut qu'ils soient à même de choisir librement une profession, sans être rivés pour la vie, en raison de la division du travail existante, à une seule et même profession. Pour cela il faudra commencer par limiter la journée du travail à 6 ou 5 heures au moins, introduire l'enseignement polytechnique obligatoire, améliorer radicalement les conditions de logement, augmenter sensiblement les salaires réels des ouvriers et des employés, en relevant directement les salaires en espèce, et surtout en abaissant systématiquement les prix des articles de grande consommation. Le parti communiste et l'État soviétique, forts de la connaissance des lois économiques objectives, dirigent la société socialiste dans la voie de la construction intégrale du communisme. Conformément aux lois économiques du socialisme, et notamment aux exigences de la loi économique fondamentale du socialisme (V.), la politique du parti communiste et du gouvernement soviétique, basée sur les fondements scientifiques du marxisme-léninisme, détermine et oriente toute l'activité économique, politique et culturelle de l'État soviétique, perfectionne son fonctionnement, consolide son appareil. L'instrument principal de la construction du communisme est l'État soviétique qui subsistera aussi dans la période du communisme, si le danger d'une agression militaire du dehors n'est pas définitivement écarté. Conduits par le parti communiste et le Gouvernement soviétique, forts de la science du marxisme-léninisme, les peuples de l'Union Soviétique progressent avec assurance sur la voie du communisme. L'expérience historique de l'U.R.S.S. dans la construction du socialisme et du communisme est un exemple pour les pays de démocratie populaire (V.) qui sont entrés dans la voie du développement socialiste et sont en train de poser chez eux les bases du socialisme. (V.) également Différence essentielle entre la ville et la campagne et les moyens de la liquider ; Différence essentielle entre le travail intellectuel et le travail manuel et les moyens de la liquider ; Socialisme.)■

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Texte publié dans «L'Étoile du Nord», édition en français de Northstar Compass, l'organe du Conseil international pour l'amitié et la solidarité avec les peuples soviétiques - www.northstarcompass.org - Volume 10, numéro 2 - Mai / Juin 2012 

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