YouTube - Écoutez les deux versions
de la chanson «Le déserteur» de Boris Vian :
Dernière strophe de la version originale, rebelle :
Si vous me poursuivez
Prévenez vos gendarmes
que je porte des armes
et que je sais tirer.
Dernière strophe de la version modifiée, pacifiste :
Si vous me poursuivez
Prévenez vos gendarmes
Que je n'aurai pas d'armes
Et qu'ils pourront tirer
https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_D%C3%A9serteur_(chanson)
Le Déserteur est une chanson écrite par Boris Vian en février 19541, composée avec Harold B. Berg et enregistrée dans sa forme définitive l'année suivante. Son antimilitarisme a provoqué beaucoup de polémiques. (...)
À l'origine, il s'agit d'un poème dont la première interprétation a été diffusée en mai 1954, par Mouloudji dans la version pacifiste. (...)
À l'exception de Mouloudji, tous les artistes sollicités s'étant désistés lors de sa première édition. Mouloudji a d'abord demandé à Boris Vian de modifier certaines paroles, parce qu'il souhaitait un propos plus large. Ainsi, « Monsieur le Président » est remplacé par « Messieurs qu'on nomme grands » ; « ma décision est prise, je m'en vais déserter » est remplacé par « les guerres sont des bêtises, le monde en a assez », etc. De plus, Mouloudji n'imagine pas un pacifiste ayant un fusil (...). En effet, la chute initiale prévoyait que « Si vous me poursuivez, prévenez vos gendarmes Que je tiendrai une arme et que je sais tirer ». (...)
Le 14 mai 1954 Mouloudji enregistre la version pacifiste de la chanson sur un disque 78 tours de marque Philips. (...)
En avril 1955, la chanson est enregistrée par Boris Vian au format 45 tours avec ses paroles définitives sur un disque intitulé Chansons impossibles, avec Les Joyeux Bouchers, Le petit Commerce et La Java des bombes atomique (...)
2) Version originale, rebelle :
https://www.youtube.com/watch?v=DTfh2sMUWfg
Marc Robine - Le Déserteur (Version non censurée)
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malakoplakia2
Published on Mar 4, 2009
«Quand l’État t'enseigne à tuer, il se fait appeler patrie.» (Friedrich Dürrenmatt)
musique: Harold Berg
texte: Boris Vian
images: "Los desastres de la guerra" de Goya
Monsieur le Président
Je vous fais une lettre
Que vous lirez peut-être
Si vous avez le temps
Je viens de recevoir
Mes papiers militaires
Pour partir à la guerre
Avant mercredi soir
Monsieur le Président
Je ne veux pas la faire
Je ne suis pas sur terre
Pour tuer des pauvres gens
C'est pas pour vous fâcher
Il faut que je vous dise
Ma décision est prise
Je m'en vais déserter
Depuis que je suis né
J'ai vu mourir mon père
J'ai vu partir mes frères
Et pleurer mes enfants
Ma mère a tant souffert
Elle est dedans sa tombe
Et se moque des bombes
Et se moque des vers
Quand j'étais prisonnier
On m'a volé ma femme
On m'a volé mon âme
Et tout mon cher passé
Demain de bon matin
Je fermerai la porte
Au nez des années mortes
J'irai sur les chemins
Je mendierai ma vie
Sur les routes de France
De Bretagne en Provence
Et je dirai aux gens:
Refusez d'obéir
Refusez de la faire
N'allez pas à la guerre
Refusez de partir
S'il faut donner son sang
Allez donner le vôtre
Vous êtes bon apôtre
Monsieur le Président
Si vous me poursuivez
Prévenez vos gendarmes
que je porte des armes
et que je sais tirer.
3) Version modifiée, pacifiste :
https://www.youtube.com/watch?v=gjndTXyk3mw
Boris Vian- Le déserteur
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Pablo Gonçalves
Published on Jul 7, 2007
Monsieur le Président
Je vous fais une lettre
Que vous lirez peut-être
Si vous avez le temps
Je viens de recevoir
Mes papiers militaires
Pour partir à la guerre
Avant mercredi soir
Monsieur le Président
Je ne veux pas la faire
Je ne suis pas sur terre
Pour tuer des pauvres gens
C'est pas pour vous fâcher
Il faut que je vous dise
Ma décision est prise
Je m'en vais déserter
Depuis que je suis né
J'ai vu mourir mon père
J'ai vu partir mes frères
Et pleurer mes enfants
Ma mère a tant souffert
Elle est dedans sa tombe
Et se moque des bombes
Et se moque des vers
Quand j'étais prisonnier
On m'a volé ma femme
On m'a volé mon âme
Et tout mon cher passé
Demain de bon matin
Je fermerai ma porte
Au nez des années mortes
J'irai sur les chemins
Je mendierai ma vie
Sur les routes de France
De Bretagne en Provence
Et je dirai aux gens:
Refusez d'obéir
Refusez de la faire
N'allez pas à la guerre
Refusez de partir
S'il faut donner son sang
Allez donner le vôtre
Vous êtes bon apôtre
Monsieur le Président
Si vous me poursuivez
Prévenez vos gendarmes
Que je n'aurai pas d'armes
Et qu'ils pourront tirer