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«TORTURES AU BRÉSIL» (1971) - LIVRE QUI A DÉNONCÉ LA DICTATURE MILITAIRE (1964-1985) MISE EN PLACE PAR L'IMPÉRIALISME ÉTATSUNIEN ET LA BOURGEOISIE BRÉSILIENNE
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Le livre «Tortures au Brésil», dont le texte original a été publié en espagnol à Santiago du Chili, sous le titre de «Represión y Tortura en Brasil» par un groupe de militants brésiliens réfugiés au Chili, sous le pseudonyme de "Rodrigo Alarcón", pendant le régime de l'«Unité populaire» du président Salvador Allende (1970-1973).
Le texte original a été traduit par Christine Royer, adapté par des membres du «Comité Solidarité-Brésil» et publié aux Éditions du Jour, à Montréal, en 1971.
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QUELQUES REPÈRES HISTORIQUES :
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1946 - Début de la «Guerre froide» contre le communisme et contre toute tentative de se libérer de l'impérialisme étatsunien.
1953 - 1er coup d'État organisé par la C.I.A., qui vient d'être fondée, et l'impérialisme étatsunien. Renversement du premier ministre de l'Iran, Mohammed Mossadegh, qui a essayé de nationaliser la Anglo-Iranian Petroleum Company (qui deviendra la BP) et instauration du régime fasciste du shah Reza Pavlavi.
Les coups d'États organisés par la C.I.A. et les interventions militaires des États-Unis se succèderont (et continuent aujourd'hui) : 1954, coup d'État contre le président du Guatemala Jacobo Arbenz, qui a essayé de nationaliser les plantations appartenant à la United Fruit Company, 1956, Égypte, etc.
1953-1956 - En Union soviétique, première phase de la restauration du capitalisme - Khrouchtchev et son groupe révisionniste s'empare du pouvoir et se prépare à entreprendre la restauration du capitalisme (destruction de la planification socialiste, des structures socialistes telles que les stations de tracteurs et de machines agricoles, restauration de la propriété privée paysanne, etc.). L'URSS deviendra un social-impérialisme (socialiste en paroles et impérialiste dans les faits).
1959-1960 - Triomphe de la Révolution cubaine, qui, au début, est une lutte de libération nationale contre le dictateur Batista, marionnette des États-Unis. Les dirigeants cubains s'aligneront sur l'Union soviétique, mais celle-ci ne vise que ses intérêts impérialistes.
1964 - Coup d'État militaire au Brésil. Les États-Unis, effrayés par la Révolution cubaine, organisent avec la bourgeoisie brésilienne le coup d'État militaire de 1964.
La dictature militaire durera de 1964 à 1985, avec l'appui des démocraties bourgeoises.
Les coups d'État et les interventions des États-Unis se succèderont : 1965, Indonésie; intensification de la guerre du Vietnam; 1973, Chili; 1975, Argentine; etc.
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«Tortures au Brésil» décrit également la situation économique et sociale du Brésil et le rôle de l'impérialisme canadien, entre autres impérialismes, qui s'est enrichi grâce à la répression de la dictature militaire contre le prolétariat et le peuple brésiliens
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Le livre contient un avant-propos d'Émile Dion, qui avait été missionnaire des Pères de Sainte-Croix et qu'une note du livre présente :
«M. Émile Dion, Québécois, a travaillé dans l'État de Sergipe, et ces dernières années à Osasco, comme animateur social. Il a dû sortir rapidement du Brésil en août 1970, la répression lui enlevant toutes conditions de travail. Il est membre du Comité Solidarité-Brésil».
Dans l'avant-propos, Émile Dion, écrit :
«Les événements, les faits et les témoignages rapportés dans ce livre posent un problème qui dépasse largement les frontières du Brésil tant par son envergure que par les implications de fait.»
«Une question nous est continuellement posée par les personnes à qui nous présentons
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Deux membres du Comité Solidarité-Brésil, Benoît Michaudville, jésuite, et Émile Dion, père de Sainte-Croix, sont allé voir Claude Ryan, directeur du journal «Le Devoir» (qui deviendra chef du Parti libéral du Québec), pour lui demander de publier un article sur la situation de dictature au Brésil. Ils se rendent en soutane (qui ne se porte déjà plus à cette époque), sachant que Ryan est un grand défenseur de l'Église catholique, qui, au Québec, a perdu tout son prestige avec Vatican II et la révolution tranquile. Ryan affirme qu'il est surpris par les déclarations de Benoît et d'Émile, mais publie un texte de celui-ci.
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