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14 avril 2019 7 14 /04 /avril /2019 06:38

 

 

ESPAÑOL:

 

COMUNICADO DEL PARTIDO COMUNISTA MARXISTA LENINISTA DEL ECUADOR

 

A los trabajadores, la juventud y los pueblos del Ecuador, a la opinión pública:

 

El caso Julián Assange revela un elemento más de la naturaleza real del régimen de Lenín Moreno, de sumisión total, de acuerdos abiertos y encubiertos con los círculos imperialistas de las potencias como Gran Bretaña y los Estados Unidos, pisoteando la soberanía nacional, los derechos humanos, el derecho de asilo diplomático de los perseguidos políticos y el ejercicio de la retaliación en contra de quienes se oponen a la política del gobierno.

 

En efecto, el gobierno ha autorizado complaciente para que la policía inglesa penetre en la embajada ecuatoriana en Londres para detener a Julián Assange, jacker australiano que permanecía en condición de asilado político en la sede diplomática de nuestro país. Vale recordar que Assange a través de su portal informático ha publicado centenares de mensajes, comunicados y correos en los que se muestra cómo los Estados Unidos, principalmente ejercen las presiones, tramas y chantajes diplomáticos para sostener su dominación política hegemónica a nivel mundial; por ello es que sufre persecusión y serias amenazas a su vida.

 

Entregar inerme al jacker a las autoridades imperialistas, viola efectivamente los derechos humanos, el derecho de asilo, que ahora el gobierno encubre con el hecho de que el australiano ha incumplido los protocolos, en momentos en que éste ha mostrado que el Presidente Moreno y su familia están involucrados en negocios oscuros que se han denunciado en el país por parte de varios sectores de opinión.

 

Sin duda el gobierno se "libra de un gran problema" como ha señalado el presidente, cediendo dócilmente a las presiones de las potencias, a través de acuerdos que se han conocido públicamente y otros, encubiertos, que muestran la catadura verdadera de este régimen.

 

El episodio busca inmediatamente ser aprovechado por Rafael Correa para rasgarse las vestiduras - las pocas que aún le quedan - asumiendo hipócritamente la supuesta defensa de principios y derechos que en su gobierno de una década fueron groseramente violados y pisoteados. No tiene para nada el jefe de la corrupta mafia correísta la estatura moral, ni política para asomar como el defensor de las libertades y derechos de los cuales en su gobierno hizo tabla rasa.

 

Los trabajadores, la juventud, los pueblos del Ecuador, debemos a través de estos hechos, comprender mejor la naturaleza de este gobierno, más claramente al servicio de los intereses imperialistas. Continuar y profundizar nuestra unidad y organización para denunciarlo y combatirlo por sus medidas antipopulares y antinacionales.

 

PARTIDO COMUNISTA MARXISTA LENINISTA DEL ECUADOR

 

13 de abril de 2019.

 

 

FRANÇAIS :

 

COMMUNIQUÉ DU PARTI COMMUNISTE MARXISTE-LÉNINISTE DE L’ÉQUATEUR

 

Aux travailleurs, à la jeunesse et aux peuples de l’Équateur, à l’opinion publique :

 

L'affaire Julian Assange révèle un autre aspect de la vraie nature du régime de Lenín Moreno, sa soumission totale et l’établissement d’accords ouverts et secrets avec les cercles impérialistes de puissances telles que la Grande-Bretagne et les États-Unis, qui violent la souveraineté nationale, les droits de la personne, le droit d’asile diplomatique aux  victimes de persécution politique et qui exercent des représailles contre les personnes qui s’opposent aux politiques gouvernementales.

 

Le gouvernement de l’Équateur a, en effet, de sa propre volonté, autorisé la police britannique à pénétrer dans son ambassade de Londres et à arrêter Julian Assange, un hacker australien qui se trouvait en tant qu’exilé politique au siège diplomatique de notre pays. Rappelons qu'Assange, au moyen de son portail informatique, avait publié des centaines de textes, de communiqués et de messages de courriel qui avaient révélé comment les États-Unis utilisent des pressions, des complots et du chantage diplomatique pour maintenir leur domination politique hégémonique au niveau mondial; telle sont les raisons pour lesquelles Assange est aujourd’hui l’objet de persécutions et de graves menaces de mort.

 

Le transfert du hacker sans défense aux autorités impérialistes constitue une violation flagrante des droits de la personne et du droit d'asile. Le gouvernement dissimule ce fait en affirmant que l'Australien a enfreint les protocoles, au moment où ce dernier a révélé que le président Moreno et des membres de sa famille sont impliqués dans de sombres entreprises, qui ont été rapportées dans le pays par divers secteurs d’opinion.

 

Le gouvernement s’est ainsi "débarrassé d'un gros problème" comme l'a déclaré le président, cédant docilement à la pression exercée par les pouvoirs, par le biais d'accords connus du public et d'autres, clandestins, qui montrent la vraie nature de ce régime.

 

Rafael Correa cherche à utiliser immédiatement cet épisode pour s’indigner en public de ces scandales, comme si son gouvernement en avait été exempt.  Il essaie de faire croire hypocritement qu’il défend les principes et les droits, alors que son gouvernement, qui a duré dix ans, les a violés et piétinés. Le chef de sa mafia corrompue n’a ni l’envergure morale ni les politiques qui lui permettraient de se faire passer pour le défenseur des libertés et des droits, puisque ceux-ci ont été durement attaqués sous son gouvernement.

 

Nous travailleurs, jeunes, membres des peuples de l'Équateur, devons, en examinant ces faits, mieux comprendre la nature de ce gouvernement, qui est plus clairement au service des intérêts impérialistes. Nous devons poursuivre et approfondir notre unité et notre organisation pour dénoncer ce régime et le combattre pour les mesures antipopulaires et antinationales qu’il adopte et maintient.

 

PARTI COMMUNISTE MARXISTE-LÉNINISTE DE L’ÉQUATEUR

 

Le 13 avril 2019

 

 

ENGLISH:

 

Statement from the Marxist-Leninist Communist Party of Ecuador

 

To the workers, youth and peoples of Ecuador, to public opinion:

 

The case of Julian Assange reveals another element of the real nature of the regime of Lenin Moreno, of total submission, of open and covert agreements with the imperialist circles of powers such as Great Britain and the United States, trampling on national sovereignty, human rights and the right of diplomatic asylum for the politically persecuted, and of retaliation against those who oppose government policy.

 

Indeed, the government has willingly authorized the British police to enter the Ecuadorian Embassy in London to arrest Julian Assange, an Australian hacker who remained in political asylum in the embassy of our country. It is worth remembering that Assange, through his computer portal, published hundreds of messages, communications and emails showing how the United States mainly exerted pressure, plots and diplomatic blackmail to sustain its hegemonic political domination worldwide; that is why he is suffering persecution and serious threats to his life.

 

Handing over the defenseless hacker to the imperialist authorities effectively violates human rights, the right of asylum, which the government now conceals with the fact that the Australian had breached the protocols, at times when he showed that President Moreno and his family are involved in shady businesses that have been criticized in the country by various sectors of public opinion.

 

No doubt the government is "rid of a big problem," as the president stated, yielding meekly to the pressures of the powers, through agreements some of which have been publicly known and others concealed, which show the true nature of this regime.

 

Rafael Correa immediately sought to make use of the episode to cover his tracks, hypocritically assuming the supposed defense of principles and rights that were grossly violated and trampled upon in his decade-old government. The head of the corrupt Correa mafia does not have either the moral or politic stature to appear as the defender of the freedoms and rights which his government attacked.

 

We, the workers, youth and peoples of Ecuador should better understand through these facts the nature of this government, which is more clearly seen at the service of imperialist interests. We must continue to deepen our unity and organization in order to denounce it and fight it for its anti-popular and anti-national measures.

 

Marxist-Leninist Communist Party of Ecuador

 

April 13, 2019

 

 

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13 avril 2019 6 13 /04 /avril /2019 18:12

https://blogs.mediapart.fr/sylla/blog/080116/f-comme-fascisme

 

F comme fascisme - Patricia Latour et Francis Combes, 18 décembre 2015

diffusé par Médiapart

Au lendemain du premier tour des Régionales, Pierre Laurent, dans l’Humanité, qualifiait le FN de parti "libéral-populiste". Sans doute cela exprime-t-il une tentative de mettre à jour l’analyse ; mais cela mériterait vraiment discussion. Ce n’est pas en accolant deux mots piégés et eux-mêmes sources de confusion, "libéral" et "populiste", que l’on rend les choses plus claires.

Mieux vaudrait avoir le courage politique de qualifier le FN de parti fascisant ou néo-fasciste. Cela ne suffirait pas à en détourner les électeurs, mais cela permettrait de combattre la banalisation du FN et la lepénisation des esprits à laquelle participent la droite, (voir les déclarations de Sarkozy sur le fait que le vote FN ne serait « ni antirépublicain ni immoral ») ainsi que la dérive sécuritaire et guerrière de Hollande et du gouvernement socialiste.

On objectera peut-être que le rappel de références historiques ne sert à rien. Mais c’est dans le refus de regarder l’Histoire en face que renaissent les fantômes du passé.

Le FN peut être qualifié de fasciste. Et non seulement parce qu’il a été porté sur les fonts baptismaux par d’anciens collabos et nostalgiques (tels Roland Gaucher, ancien responsable des jeunesses nationales populaires sous Vichy, ou des anciens Waffen-SS, comme Léon Gaultier et Franz Schönhuber, de la Division Charlemagne, ami de Le Pen dont il a écrit une biographie et qui siégeait dans le même groupe au Parlement européen).

Le FN est un parti que son idéologie et son organisation apparentent au fascisme. Certes, Marine Le Pen n’est ni Mussolini, ni Hitler. Mais nous savons qu’il y a eu autant de fascismes que de réalités nationales. La définition classique du fascisme donnée par Dimitrov, lors du VIIe Congrès de l’Internationale (la « dictature ouvertement terroriste des éléments les plus réactionnaires, les plus chauvinistes et les plus impérialistes du capital financier ») est loin d’épuiser le sujet. Dimitrov, lui-même, lors du même congrès appelait les marxistes à analyser les différences nationales entre les divers fascismes. De nombreuses analyses en ont été faites, depuis celles de L’École de Francfort, mettant en évidence le rôle des couches moyennes, ou les ressorts psychologiques du fascisme (chez Reich et Fromm) par exemple, ou la part qui revient à la « crise de la représentation partisane », (chez Poulantzas, qui montre une certaine autonomie de la politique par rapport à l’économie).

Dans sa contribution à un livre récent (et très utile)1, Samir Amin traite du retour du fascisme aujourd’hui dans la crise du capitalisme. Il montre les diverses variantes qui en ont existé et en existent aujourd’hui (depuis le fascisme des puissances impérialistes, comme en Allemagne ou au Japon, jusqu’aux fascismes des nations dépendantes ou vaincues). Sa grille de lecture est utile, pour comprendre ce qui se passe, des déclarations de Donald Trump ou Hilary Clinton, aux fascistes ukrainiens aux islamo-fascistes de Daech…

Mais à travers leur diversité, tous les fascismes partagent des traits essentiels.

1. Les mouvements fascistes se présentent toujours comme porteurs de renouveau… Mais ils sont toujours fondés sur des mythes ultra réactionnaires, (au sens où ils prônent le retour à un passé qui n’a jamais existé). C’est vrai dans l’islam et c’est vrai ici. L’idée de la France défendue par Marine Le Pen est un fantasme. La "préférence nationale" ne se fait certes pas au nom de la défense de la race (…même le FN doit tenir compte de ce qui a changé dans le monde et dans les esprits) mais au nom d’un culturalisme. Les étrangers menaceraient notre culture et l’islam est le nouveau "bouc émissaire". C’est "la guerre des civilisations" de Huntington. Mais, à travers la préférence nationale, c’est bien d’une division de la nation sur une base ethnique qu’il s’agit. Comment un parti qui divise la classe ouvrière sur une telle base, et l’affaiblit donc, peut-il d’ailleurs se faire passer pour le parti des ouvriers ? La lutte des peuples remplace la lutte des classes. Cela correspond bien à l’époque de la mise en concurrence généralisée des peuples par la globalisation capitaliste. Les fascismes modernes forment l’idéologie de la période des guerres de la mondialisation.

2. Les fascistes ne sont pas des populistes. Ils pratiquent depuis toujours une démagogie sociale, capable de détourner les aspirations populaires… mais sans jamais toucher au nerf de la guerre, au système capitaliste lui-même, à la question de la propriété des grands moyens de production et d’échange. La remise en cause verbale de l’ultra-libéralisme et le protectionnisme prôné correspondent certainement aux intérêts d’une fraction du capitalisme (petits patrons et sous-traitants, etc.) qui se sentent menacés par la mondialisation. Cette démagogie permet d’amalgamer des revendications différentes et opposées, comme "le moins d’impôts" de ces catégories et le "plus d’État" des plus pauvres.

3. Tout en se revendiquant du peuple, les fascistes (et c’est ce qui les distingue) veulent en finir avec la démocratie. De ce point de vue, la définition de Dimitrov reste valable quand il explique que le fascisme, c’est la substitution d'une forme de pouvoir de la bourgeoisie (la démocratie bourgeoise) par une autre : la dictature. Certes, le FN n’est pas encore au pouvoir… et il ne s’appuie pas sur des bandes armées. (Il n’a pas besoin pour l’instant de cette forme de violence pour essayer de briser le mouvement ouvrier, déjà très affaibli.) Mais déjà le culte du chef et le tout sécuritaire qui est son fond de commerce sont des indices suffisants. A cet égard, que 40 % des Français se disent en faveur d’un pouvoir autoritaire, voire d’un gouvernement d’experts en dit long sur le discrédit de la démocratie.

C’est l’impuissance des politiques qui alimente évidemment cette aspiration.

Aujourd’hui l’État est faible avec les forts et fort avec les faibles. C’est avec cela qu’il faut rompre.

Face à cela, il faudrait s’attacher à développer un Front du peuple. Et la gauche anticapitaliste à cet égard a une responsabilité écrasante (qui pour l’instant semble en tout cas l’écraser).

D’abord, celle de surmonter ses divisions qui contribuent à la rendre inaudible.

Ensuite, celle de parler plus fort et faire preuve de courage politique.

Le FN s’appuie sur quatre piliers : le chômage (qui continue de croître), le sentiment de l’insécurité (que le climat de guerre actuelle renforce), le sentiment d’humiliation nationale (que provoque l’Europe à domination allemande) et la crise d’identité culturelle des Français qui se "sentent étrangers en leur propre pays".

Sur ces quatre points, il est urgent d’adopter un discours clair et fort.

Sur le chômage et la situation sociale, pour populariser un programme "d’état d’urgence sociale", avec des mesures immédiates et des mesures de mise au pas du capital financier.

Sur la sécurité, c’est une politique de paix qu’il faut promouvoir, de paix à l’intérieur et à l’extérieur. Quitte à être à contre-courant. (De l’état d’urgence par exemple et des bombardements). C’est même en étant à contre-courant qu’on peut finir par se faire entendre.

Sur la reconquête de la souveraineté face à l’Europe des banquiers, le moins qu’on puisse dire, c’est que la vraie gauche manque de clarté. Quels reculs depuis la campagne contre Masstricht… On peut être pour la coopération internationale et pour l’indépendance nationale. Les ambiguïtés "europeïstes" des gauches radicales européennes sur ce point sont suicidaires, comme vient de le montrer avec force l’exemple grec et la capitulation de Syriza.

La gauche (radicale) se tient trop à l’écart du combat culturel sur les questions d’identité. Quand la droite et l’extrême-droite se réfèrent à Gramsci, on ne devrait pas le leur laisser. Il y a une idée et une image nouvelle de la France à défendre, en accord avec une réalité nouvelle, celle d’une nation diverse et internationaliste.

Enfin, cette gauche se tient trop à l’écart du combat culturel sur les questions d’identité. Quand la droite et l’extrême-droite se réfèrent à Gramsci, on ne devrait pas le leur laisser. Il y a une idée et une image nouvelle de la France à défendre, en accord avec une réalité nouvelle, celle d’une nation diverse et internationaliste.

Patricia Latour et Francis Combes, 18 décembre 2015

1. À lire : Pour le peuple, contre le Front national, Le Temps des Cerises, septembre 2015, 10 €, (avec des contributions de Pierre Laurent, Alexis Corbière, Mathias Tavel, Christian Piquet, Roger Martelli, Pierre Ivorra, Yvon Quiniou, Samir Amin).

Paru dans Cerises n° 275

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12 avril 2019 5 12 /04 /avril /2019 19:47

Reconstruction communiste Canada - La situation actuelle de montée du fascisme et de la guerre - L'urgence du travail (1) de reconstruction communiste (2) de développement d'un front uni contre la fascisme et la guerre

Reconstruction communiste Canada - (1) 13 avril 2019 - (2) 14 avril 2019

Blog : antonio.artuso.over-blog.com - Courriel : pueblo@sympatico.ca

[Texte à développer]

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PLAN DU PRÉSENT ARTICLE :

INTRODUCTION;

1) ÉTAPES HISTORIQUES DU CAPITALISME, DES LUTTES DE CLASSES, DU SOCIALISME ET DU FASCISME;

2) CARACTÉRISTIQUES (1) DU FASCISME ET DU NAZISME DES ANNÉES 1920, 1930, 1940, (2) DE LA GUERRE FROIDE ET (3) DU NÉO-FASCISME ACTUEL;

3) LE RÉVISIONNISME MODERNE ET L'URGENCE DE RECONSTRUIRE LE MOUVEMENT COMMUNISTE INTERNATIONAL :

4) LES TÂCHES URGENTES DES COMMUNISTES ET DES PROGRESSISTES AUJOURD'HUI.

__________________________________________________________________

 

INTRODUCTION :

La définition classique du fascisme donnée par Dimitrov, lors du VIIe Congrès de l’Internationale (la « dictature ouvertement terroriste des éléments les plus réactionnaires, les plus chauvinistes et les plus impérialistes du capital financier ») est loin d’épuiser le sujet. Dimitrov, lui-même, lors du même congrès appelait les marxistes à analyser les différences nationales entre les divers fascismes.  [ Médiapart, avril 2019]

 

Aujourd'hui, les tâches des communistes et des progressistes consistent à développer deux types de travail :

1) Le travail communiste, qui consiste dans le développement, sur la base des principes marxiste-léniniste, un parti communiste dans chaque pays et un Mouvement communiste international; et

2) Le travail de front unique, qui consiste dans le développement, par les partis et les organisations marxistes-léninistes, de fronts populaires et d'un front unique contre le fascisme et la guerre, selon la tactique adoptée en 1935 par l'Internationale communiste à son 7e Congrès (Rapport de Dimitrov).

Des faits récents montrent que la situation mondiale actuelle se caractérise de plus en plus par la montée du fascisme et de la guerre.

_________________________________________________________

 

1) ÉTAPES HISTORIQUES DU CAPITALISME, DES LUTTES DE CLASSES, DU SOCIALISME ET DU FASCISME :

1) Les révolutions bourgeoises :

-A-Révolution des Pays-Bas (1566-1609) est une des premières révolutions bourgeoises d'Europe.

Elle recoupe en grande partie la Guerre de Quatre-Vingts Ans (1568-1648) entre les Pays-Bas espagnols et l'Espagne;

-B-Révolutions anglaise

-La première révolution anglaise (1642-1651) appelée « Grande Rébellion », renversa le roi Charles Ier et vit l'accession au pouvoir d'Oliver Cromwell.

La seconde révolution anglaise (1688-1689) appelée « Glorieuse Révolution », renversa le roi Jacques II et entraîna l'accession au trône de Mary II et Guillaume III.

-C-FRANCE - Révolution bourgeoise française (1789)

Renversement de la dictature des monarchies féodales par les révolutions bourgeoises (Pays-Bas, Angleterre et France) appuyés par le peuple et le prolétariat naissant.  Instauration de la dictature de la bourgeoisie et de l'État bourgeois, au service des intérêts des banquiers, des commerçants, des premières entreprises capitalistes;

Immédiatement après la Révolution bourgeoise en France, des révolutionnaires se rendent compte que la révolution menée par la bourgeoisie et le prolétariat naissant a renversé l'État féodal et la classe des seigneurs féodaux, mais que le nouvel État est dirigé par une nouvelle classe, la bourgeoisie, et constitue une dictature.  Robespierre, après avoir fait guillotiner une partie de la monarchie, fait guillotiner les premiers communistes (Jacques Hébert, Gracchus Babeuf, etc.)

Révolution industrielle rend infernale la situation des travailleurs et des peuples.

Les révoltes, les insurrections des travailleurs se multiplient.

Insurrection dans les colonies d'Europe.

1804 - Victoire de révolution haïtienne (Dessaline, Toussaint-Louverture, etc.) - C'est la première révolution anti-coloniale et anti-esclavagiste de l'Amérique dite "latine" et des Caraïbes.

1830 - Insurrection des canuts (tisserands) de Lyon, en France, des tisserands de Silésie (actuelle Allemagne), développement du mouvement chartistes (La charte du peuple) en Angleterre.

1848 - Manifeste du Parti communiste - Karl Marx et Friedrich Engels - Premier exposé succinct du socialisme scientifique;

Première internationale

Les luttes du prolétariat et des peuples pour le passage de la dictature ouverte de la bourgeoisie vers la dictature plus voilée qu'est la soi-disant "démocratie bourgeoise" - Adoption de constitutions bourgeoises (1) qui protègent la propriété privée des moyens de production et (2) accordent certains droits constitutionnels et certaines libertés civiles au prolétariat et aux peuples;

1871 - Commune de Paris - Le gouvernement bourgeois est renversé par le prolétariat (les travailleurs) et le peuple de Paris - Naissance du État prolétarien révolutionnaire, qui ne durera que 3 mois et sera écrasé dans le sang.

Deuxième internationale - Fondée entre autres par Engels et des marxistes.

Années 1880 - Transformation du capitalisme concurrentiel en capitalisme monopoliste, c'est-à-dire en impérialisme, stade suprême du capitalisme - Cette transformation est due à la concentration des capitaux, à la fusion du capital industriel et du capital financier en un seul capital, le capital financier - La naissance de  l'impérialisme a été le début d'une période de guerres impérialistes, d'une exploitation accrue des travailleurs (prolétariat) et des peuples, d'une course à la domination mondiale et aux agressions et aux occupations de pays.  L'impérialisme sera le début des guerres mondiales.  L'impérialisme sera, également, le début des grandes révolutions socialistes et des révolutions de libération nationale, d'organisation du mouvement international socialiste (Voir : Lénine - L'impérialisme, stade suprême du capitalisme);

La 2ème Internationale, sous l'influence de l'opportunisme des révisionnistes (révision des principes de Marx et d'Engels par d'anciens marxistes tels que Bernstein, Kautsky, etc.), trahira le prolétariat en appuyant, entre autres, les États capitalistes qui votent des budgets de guerre et se lancent dans la 1ère Guerre mondiale.

1914 - Debut de la Première Guerre mondiale (1914-1918) entre 2 blocs impérialistes - Résultat : plus de 16 millions de morts et des destructions massives dans un grand nombre de pays;

1917 - Révolution d'Octobre dans l'empire tsariste - Révolution sous la direction de Lénine et du parti bolchevik - Renversement du système capitaliste et semi-féodal de la Russie - Instauration de la dictature du prolétariat, de l'État soviétique, de la fin de la propriété des moyens de production et de la collectivisation de ceux-ci par le prolétariat révolutionnaire.

1919 - Création, sous la direction de Lénine, de l'Internationale communiste, conditions d'adhésion des partis et création d'une série de partis communistes de type marxiste-léniniste;

1922 - Prise du pouvoir, en Italie, par le parti fasciste de Mussolini.

Le fascisme est appuyé par la bourgeoisie et par les autres classes dominantes pour combattre le prolétariat et les peuples, qui se mobilisent face aux crises économiques mondiales du capitalisme.

Le fascisme met fin à la "démocratie bourgeoise" et instaure des régimes dirigés par un dictateur au service de la bourgeoisie locale (Mussolini en Italie, Hitler en Allemagne, Hiro-Hito au Japon, Franco en Espagne, etc.).

1929 - Crack de Wall Street - Début de la grande crise économique mondiale du capitalisme de 1929;

1933 - Prise du pouvoir en Allemagne par Hitler et le parti national-socialiste (nazi).

1935 - Adoption de la tactique du Front uni contre le fascisme et la guerre par l'Internationale communiste à son 7e Congrès (Rapport de Dimitrov)

1936 - Coup d'État fasciste de Franco en Espagne - Debut de la Guerre civile d'Espagne - Création des Brigades internationales.

1936 - Création du Front populaire en France et du «Frente Popular» en Espagne

Au Canada, le Parti communiste fonde le Bataillon MacKenzie-Papineau.  1 300 volontaires communistes et anti-fascistes du Canada vont combattre les troupes fascistes espagnoles, italiennes (tanks) et allemandes (aviation) dans les rangs des brigades internationales.

1943 - Conférence de Téhéran entre Roosevelt, Churchill et Staline.  Aux États-Unis, Earl Browder, dirigeant du PC des États-Unis dissout ce parti en affirmant que les conclusions de la Conférence de Téhéran laissent présager la continuation de l'alliance entre les capitalistes et les communistes.  Le révisionnisme de Browder, ou browdérisme, est l'un des premiers révisionnismes modernes.

1945 : Fin de la 2ème Guerre mondiale, la victoire des Alliés est due en grande partie par la guerre héroïque menée sous la direction de Staline par le Parti communiste, l'État, l'Armée et le peuple de l'Union soviétique (URSS).  Winston Churchill vers la fin de la guerre songeait à imposer une paix séparée avec l'Allemangne pour se tourner contre l'URSS.

1946 - Debut de la Guerre froide, à l'appel de Winston Churchill (discours de Fulton) - Les puissances impérialistes sont effrayées par les victoires militaires et leu développement extraordinaire de l'Union soviétique sur tous les plans (économique, politique, social, technologique, scientifique, culturel et militaire) sous Staline, malgré la perte de 27 millions de citoyennes/ens soviétique au cours de la 2e Guerre mondiale.

Alors que Staline veut la paix pour reconstruire l'URSS, le bloc impérialiste dirigé par les États-Unis veut détruire l'URSS.

Eisenhower dénonce le «complexe militaro-industriel», c'est à dire l'alliance entre les politiciens qui veulent la guerre et les capitalistes de l'industrie militaire.  Une telle alliance entraine le pays à suivre une politique de course constante aux armements, de guerres continuelles, de peur constante de la montée d'ennemis à combattre.

La Guerre froide (1948-191) sera une guerre de classe contre l'URSS, les démocraties populaires, les mouvements de libération des colonies et, de façon générale, contre les travailleurs (prolétariat) et les peuples exploités, opprimés et pillés, une guerre terroriste des puissances capitalistes contre le prolétariat et les peuples pour maintenir la dictature de la bourgeoisie dans chaque pays et l'impérialisme des États-Unis et de ses alliés.  La Guerre froide entre le bloc capitaliste et le bloc socialiste ne sera pas une guerre directe mais plutôt une guerre indirecte entre forces militaires d'autre pays (Corée, Vietnam, etc.)

Pendant toute la durée de la Guerre froide, de 1948 à 1991, les États-Unis et ses alliés mèneront plus de 250 interventions militaires, coup d'États, tentatives de déstabilisation, assassinats de présidents, blocus économiques sur tous les continents.

Aujourd'hui, la Guerre froide du bloc impérialiste étasunien n'est plus une guerre contre l'URSS et les démocratie populaires, mais c'est une guerre directe contre toute opposition à l'hégémonie des États-Unis et indirecte contre les puissances capitalistes émergeantes.  Des Brica (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) le Brésil vient de rejoindre le camps des laquais des États-Unis avec le nouveau président du pays, le fasciste Jair Bolsonaro.

1948 - Le dirigeant yougoslave accepte le plan Marshall et abandonne le camp socialiste, devenant ainsi le 2ème révisionniste moderne.

1950-1953 - Guerre de Corée - Les communistes coréens ont libéré le pays des fascistes japonais et veulent maintenant réunifier le pays en libérant la zones occupée par les fascistes appuyés par les États-Unis.

1953 - Mort de Staline.  Plusieurs historiens affirment que Staline a été assassiné par Béria et par Khrouchtchev, entre autres.  Molotov dit que cela est probable.

1956 - 20ème Congrès du PC de l'URSS organisé par Khrouchtchev - Début du révisionnisme soviétique, du social-impérialisme soviétique (socialiste en paroles mais impérialiste dans les faits);

1959-1960 - Victoire de la Révolution cubaine, une révolution de libération nationale contre le dictateur Batista.  Fidel Castro, face au blocus étasunien du pays, se tournera vers l'URSS.

1964 - Coup d'État militaire au Brésil avec l'appui des États-Unis.  Les États-Unis ont été effrayé par le développement du marxisme en Amérique latine et par la victoire de la révolution cubaine - Le Brésil, pays gigantesque et richissime en ressources naturelles, connaîtra ainsi le premier d'une nouvelle série de coups d'État organisés par l'impérialisme étasunien en Amérique latine avec l'aide des bourgeoisies locales.

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2) CARACTÉRISTIQUES (1) DU FASCISME ET DU NAZISME DES ANNÉES 1920, 1930, 1940, (2) DE LA GUERRE FROIDE ET (3) DU NÉO-FASCISME ACTUEL :

1) La fin de la "démocratie bourgeoise" et des droits et libertés pour le prolétariat et les peuples, c'est-à-dire instauration de la dictature ouverte et sanglante de la bourgeoisie contre le prolétariat et les peuples;

En même temps la fin du droit international, proposé par Grotius ou Hugo de Groot au 17ème siècle (https://socialsciences.mcmaster.ca/econ/ugcm/3ll3/grotius/Law2.pdf);

Hitler et son parti "national-socialiste" (nazi) ont cessé de respecter la Ligue des Nations et ont envahi des pays en paix.

Au Tribunal de Nuremberg (1946), quelques nazis (les capitalistes qui ont appuyé Hitler n'ont pas été punis) qui été accusés, jugés et pendus pour 3 types de crimes : (1) crimes contre la paix, (2) crimes de guerre, et (3) crimes contre l'humanité.

Or à partir de cette même date (1946) a commencé la Guerre froide, et les puissances impérialistes sous la direction des États-Unis, et les gouvernements alliés des États-Unis , n'ont pas cessé de commettre les 3 types de crimes commis par le gouvernement du Troisième Reich d'Hitler.

Aujourd'hui, comme la Ligue des Nations devenue inutile avec la montée des 3 puissances fascistes (Italie, Allemagne et Japon) et les violation du droit international, l'Organisation des Nations Unis est impuissante devant la montée du fascisme et de la guerre organisée par l'impérialisme étasunien est ses alliés. 

1999 - Sous la direction des États-Unis, les pays membres de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN)

FASCISME : 1922 - Mussolini et son parti fasciste prend le pouvoir par la violence et la démagogie avec l'appui de la bourgeoisie, de la mafia des campagnes, des secteurs les plus réactionnaires (qui réagissent au progrès nécessaires à la démocratie).

GUERRE FROIDE : 1946 - Winston Churchill déclenche, par son discours de Fulton, la Guerre froide contre l'URSS, les démocraties populaires, les mouvements de libération des colonies et, de façon générale, contre les travailleurs (prolétariat) et les peuples exploités, opprimés et pillés.  La raison est qu'à la fin de la 2ème Guerre mondiale, la victoire des Alliés est due en grande partie par la guerre héroïque menée par le Parti communiste, l'État, l'Armée et le peuple de l'Union soviétique.

La Guerre froide (1946-1991) sera la guerre terroriste des puissances capitalistes contre le prolétariat et les peuples pour maintenir la dictature de la bourgeoisie dans chaque pays et l'impérialisme des États-Unis et de ses alliés.

Guerre civile en Grèce, Guerre de Corée, guerres dans tout les continents pour assurer la domination de l'impérialisme étasunien et des autres puissances capitalistes.

PÉRIODE ACTUELLE : En 2001, aux États-Unis, attentants du 11 septembre 2001, les droits et les libertés civils et constitutionnels ont été supprimées aux États-Unis par la promulgation de la Loi patriote et de la Loi sur l'autorisation de la défense nationale

2) Face à la crise du capitalisme, à la perte de vitesse de l'économie étasunienne, Trump utilise la démagogie et le racisme, désigne des boucs émissaires pour canaliser le sentiment d'indignation des travailleurs et du peuple étasuniens et pour diviser et régner et maintenir le capitalisme :

1933 - Adolph Hitler et son parti national-socialiste (Nazi) est élu après l'incendie du Parlement allemand par les nazis et l'accusation par Hitler des communistes.  Le peuple, plongé dans la misère en raison de la situation desastreuse de l'Allemagne due (1) aux conditions imposées par les vainqueurs de la 1ère Guerre mondiale (Traité de Versailles) et (2) à la crise mondiale du capitalisme qui s'est installée en 1929;

2017 - Élection de Trump, du parti républicain.  Trump utilisera de fausses promesses (fin des guerres interventionnistes, fin de l'exportation de capitaux et création d'emplois aux États-Unis, etc.).  Trump utilisera aussi le racisme contre les réfugiés économiques de l'Amérique centrale, les Mexicains, les Arabes, les Latinos, les Noirs (appui tacite au Ku-Klux-Klan et aux groupes néo-fascistes et suprémacistes blancs.

Les citoyens les moins bien informés, les plus réactionnaires (ceux qui réagissent aux proposition progressistes) constituent pour Trump la base d'appui à ses nouvelles politiques totalement différentes de celles promises aux élections.  Alors qu'Hitler utilisait les juifs comme boucs émissaires expliquant la crise et la défaite de l'Allemagne (les banquiers juifs sont accusés d'avoir appuyé les Alliés contre l'Allemagne).  Trump utise des boucs émissaires (Arabes, Mexicains, réfugiés économiques) selon la tactique de «diviser pour régner» par les mensonges démagogiques.

3) Fin de la liberté de presse :

1) par le contrôle des médias par les groupes financier (entre autres les fabriquants d'armes) et

2) maintenant par les pressions exercées par les États-Unis sur divers gouvernements (Suède, Équateur, Grande-Bretagne, etc.) pour l'arrestation de Julian Assange

4) Fin du droit international et de la souveraineté des pays

Les événements les plus récents:

Palestine / Israël : Appui de Trump et des lobbies sionistes à l'État d'Israël, à Netaniahu et au sionisme - Jérusalem - Territoires des hauteurs du Golan, -

France : Appui de Trump au président de France Macron - Macron au 20e acte des gilets jaunes a envoyé l'armée après une terrible répression du mouvement populaire des gilets jaunes, qui a fait plusieurs morts, plusieurs victimes des armes de la police (plusieurs éborgnés et personnes qui ont eu la main arraché, le visage défiguré par des balles et des grenades);

Brésil : Appui de Trump à Jair Bolsonaro, élu président du Brésil.  Cet ex-militaire, raciste contre les Noirs, qui a déclaré que la dictature militaire au Brésil, de 1964 à 1985 n'a pas assez tué d'opposants, qui préconise l'emploi de la violence;

Colombie : Appui de Trump à Ivan Duque, pésident de la Colombie, 

Venezuela : Proclamation illégale par les gouvernements des États-Unis, du Canada et de plusieurs pays de Guaidó comme président du Venezuela

Sur la nécessité de diffuser des extraits du rapport du secrétaire général de George Dimitrov au 7e Congrès de l'Internationale communiste (1935) - Définition du fascisme - Tactique du Front contre le fascisme et la guerre.

Définition du fascisme par Dimitrov - le secteur le plus réactionnaire de la bourgeoisie, etc.

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3) LE RÉVISIONNISME MODERNE ET L'URGENCE DE RECONSTRUIRE LE MOUVEMENT COMMUNISTE INTERNATIONAL :

1943 - Aux États-Unis, le dirigeant du Parti communiste des États-Unis, Earl Browder, dissout le Parti;

1948 - En Yougoslavie, le dirigeant du Parti communiste, Tito (Josip Broz), accepte le plan Marshall et quitte le camp socialiste;

1956 - En Union soviétique, le dirigeant Nikita Khrouchtchev organise le 20ème Congrès, accuse Staline de "culte de la personnalité", procède à une révision des principes marxistes-léninistes et entreprend la restauration du capitalisme en URSS.

Deng Xiao-ping procède à la restauration du capitalisme en Chine.

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4) LES TÂCHES URGENTES DES COMMUNISTES ET DES PROGRESSISTES AUJOURD'HUI :

les tâches urgentes des communistes et des progressistes consistent à développer deux types de travail :

1) Le travail communiste, qui consiste dans le développement, sur la base des principes marxiste-léniniste, un parti communiste dans chaque pays et un Mouvement communiste international; et

2) Le travail de front uni des partis et des organisations marxistes-léninistes avec les forces politiques et sociales pour la création de fronts populaires et de fronts contre le fascisme et la guerre, selon la tactique adoptée en 1935 par l'Internationale communiste à son 7e Congrès (Rapport de Dimitrov).

 

[À SUIVRE]

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12 avril 2019 5 12 /04 /avril /2019 14:45

 

L'article reproduit ci-dessous, intitulé «L’Internationale communiste et le monde arabe», a été publié par le Parti des Travailleurs / Tunisie en mars 2019.  Il sera traduit et publié dans les versions de l'organe officiel de la Conférence internationale des partis et organisations marxistes-léninistes» (CIPOML), en espagnol «Unidad y Lucha», en anglais «Unity and Struggle» et en français «Unité et lutte».

Reconstruction communiste Canada - antonio.artuso.over-blog.com - pueblo@sympatico.ca

 

 

L’Internationale Communiste et le monde arabe

A la mémoire de Mokhtar Ayari, ouvrier communiste,
fondateur de cellule communiste de Tunisie en 1920
et cofondateur du premier syndicat autonome
des ouvriers de Tunisie : la CGTT en 1924.

Introduction

La IIème Internationale était plutôt une organisation européenne. Elle n’a pas réservé grand intérêt au reste du monde formé essentiellement des colonies des puissances impérialistes européennes. La question nationale et coloniale n’y était abordée que de façon subsidiaire et marginale. Et c’est là l’un des aspects qui sera critiqué et dénoncé par la social-démocratie révolutionnaire. Aussi les fondateurs de la IIIème Internationale vont-ils en faire un point de démarcation, en accordant l’intérêt qu’il faut à cette question et en développant une stratégie et des tactiques qui font des mouvements de libération nationale y compris ceux des peuples arabes une composante essentielle de la lutte anti-impérialiste et pour le socialisme à l’échelle mondiale.

Quelle analyse l’IC fera-t-elle des développements que connaitra le monde arabe dans les années 20 et 30 du siècle dernier, et quel type d’aide apportera-t-elle aux partis communistes arabes naissants pour qu’ils puissent une part active et résolue prendre part dans ces développements ?

  1. La faillite de la IIème Internationale et la naissance de l’Internationale Communiste (IC)

Le 4 août 1914, les principaux partis socialistes s'engageaient dans l'Union Sacrée : la II° Internationale était morte comme organisation révolutionnaire. Lénine tire les enseignements de cette défaite et trace les perspectives de l’avenir.

Le communiqué publié le 1er novembre 1914 par le CC du POSDR dans le journal « le Social-démocrate » se termina ainsi : « L’internationalisme prolétarien n’est pas mort et ne mourra jamais, et les masses prolétariennes, en dépit de tous les obstacles, créeront une nouvelle Internationale. ». C’était là le premier jalon posé sur le chemin de la fondation de l’IC.

Dans un article paru dans le même numéro, Lénine définit ainsi les objectifs de l’Internationale à venir : « … Quant à la IIIème Internationale, elle devra s’atteler à organiser les forces du prolétariat dans le but d’arracher le pouvoir des mains des gouvernements bourgeois et déclencher la guerre civile contre la bourgeoisie dans les différents pays pour la conquête du pouvoir et la construction du socialisme. » Et l’article s’acheva sur ces mots : « La IIème Internationale est morte, tuée par l’opportunisme. A bas l’opportunisme et vive la IIIème Internationale. »

Un peu plus tard, les congrès de Zimmerwald (05/08 septembre 1915) et de Quental (24/30 avril 1916) furent des moments importants sur le chemin de la IIIème Internationale, mais c’est la victoire de la Grande Révolution d’Octobre qui en fut le pas décisif. En effet, l’IC fut fondée au lendemain de la victoire de la Grande Révolution d’Octobre et en pleine effervescence de la constitution des partis communistes de par le monde. Elle fut à la fois un rassemblement des partis communistes, mais aussi comme un seul parti unifié et régi par les principes du centralisme démocratique.

Ce sont ses congrès (sept au total) qui se tenaient de façon régulière et où étaient représentées toutes les sections de l’IC, quels qu’en soient l’importance numérique ou le poids politique, qui déterminaient ses politiques.

Aussi, l’IC n’était pas seulement un choix stratégique pour le mouvement communiste international mais aussi une nécessité historique pour l’organisation de ce mouvement en un seul et même courant révolutionnaire capable de faire mûrir les conditions pour la victoire du prolétariat à l’échelle mondiale. En effet, le mouvement communiste naissant ne pouvait se développer avec la rapidité et l’efficacité nécessaires en dehors d’une organisation révolutionnaire qui mettrait au profit de tous, les potentialités de tous. De même il ne pouvait se développer en dehors d’une rupture révolutionnaire avec tous les courants opportunistes, social-chauvins qui germaient et campaient au sein de la IIème Internationale.

Contrairement à la IIème Internationale, l’IC était réellement une organisation internationaliste qui n’était pas limitée aux révolutionnaires et aux prolétaires des pays développés mais à laquelle pouvaient adhérer les révolutionnaires et prolétaires de tous les pays du monde y compris ceux des colonies et semi-colonies. C’est l’une des raisons qui permettra à l’IC de développer des politiques révolutionnaires à propos de la question de libération nationale dans ces pays, à la lumière du principe léniniste sur le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Sur les traces de la Révolution d’Octobre victorieuse, l’IC a appelé à mutualiser les forces du socialisme triomphant en Russie, du prolétariat en lutte pour le socialisme dans les pays impérialistes et le mouvement de libération nationale dans les pays coloniaux et semi-coloniaux.

Au lendemain d’Octobre 1917, on assistera à la constitution de partis communistes dans les pays d’Europe en rupture avec la social-démocratie. Et le 2 mars 1919 s’ouvre le 1er congrès de l’IC.

 

  1. L’IC et la question nationale et coloniale

Même si la question nationale et coloniale ne figurait pas comme point indépendant dans l’ordre du jour du 1er congrès de l’IC, elle fut présente dans tous les débats comme en témoignent les extraits suivant de la Déclaration finale de ce congrès :

 « La dernière guerre, qui a été dans une large mesure une guerre pour la conquête des colonies, fut en même temps une guerre faite avec l’aide des colonies. Dans des proportions jusqu’alors inconnues les peuples coloniaux ont été entraînés dans la guerre européenne. Les Hindous, les Nègres, les Arabes, les Malgaches se sont battus sur la terre d’Europe, au nom de quoi ? Au nom de leurs droits à demeurer plus longtemps esclaves de l’Angleterre et de la France. Jamais encore le spectacle de la malhonnêteté de l’Etat capitaliste dans les colonies n’avait été aussi édifiant ; jamais le problème de l’esclavage colonial n’avait été posé avec une pareille acuité. »

Et le soutien aux luttes des peuples opprimés est clairement exprimé dans cette même déclaration :

 « L’internationale prolétarienne et communiste, contrairement à l’internationale socialiste jaune, apportera son appui aux peuples exploités des colonies dans leurs luttes contre l’impérialisme, dans le but d’accélérer la destruction définitive du système impérialiste mondial ».

Toujours est-il qu’il faudra mentionner que ce sont surtout les délégués du Bureau Central des organisations communistes des peuples d’orient qui ont été les plus entreprenants à aborder la question.  Palimov insista auprès des délégués du premier congrès d’inscrire à l’ordre du jour de l’IC la question du réveil de l’orient comme un point essentiel dans son programme de lutte, et il affirma ce qui suit : « Quand l’Orient s’insurgera et tendra sa main à l’Occident socialiste, l’impérialisme se retrouvera encerclé et l’heure de la victoire sonnera alors pour le socialisme ». La même idée est reprise par Mostafa Sobhi, délégué de la section de Turquie qui s’exprima ainsi : 

« Si le capital français et britannique est installé en Europe, son ventre au contraire se trouve dans les champs riches d’Asie. Mais si la Turquie, l’Iran, l’Inde et la Chine ferment leurs portes devant les produits industriels français et britanniques, cela va engendrer une crise profonde qui aura entre autres conséquences la conquête du pouvoir par le prolétariat et l’établissement du socialisme dans ces pays d’Europe. »

Mais comme c’était la situation révolutionnaire dans les pays d’Europe qui a focalisé l’attention des délégués, la déclaration finale refléta plutôt une position contestable sur la question puisqu’elle subordonne la libération des pays colonisés à la victoire de la révolution prolétarienne en Europe.

« Les ouvriers et les paysans non seulement de l’Annam, d’Algérie ou du Bengale, mais encore de Perse et d’Arménie, ne pourront jouir d’une existence indépendante que le jour où les ouvriers d’Angleterre et de France, après avoir renversé Lloyd George et Clemenceau, prendront entre leurs mains le pouvoir gouvernemental.

« Si l’Europe capitaliste a entraîné malgré elles les parties les plus arriérées du monde dans le tourbillon des relations capitalistes, l’Europe socialiste à son tour viendra secourir les colonies libérées avec sa technique, son organisation, son influence morale, afin de hâter leur passage à la vie économique régulièrement organisée par le socialisme.

Esclaves coloniaux d’Afrique et d’Asie : l’heure de la dictature prolétarienne en Europe sonnera pour vous comme l’heure de votre délivrance. »

C’est le 2è congrès de l’IC (été 1920) qui va rectifier le tir et développer la stratégie et les tactiques de l’IC sur la question nationale et coloniale. En effet, la lutte pour la libération nationale est depuis ce congrès considérée comme une composante essentielle de l’ensemble du combat révolutionnaire à l’échelle mondiale. Ce congrès a examiné la question des alliés possibles du prolétariat dans sa lutte aussi bien anti-impérialiste que pour la libération sociale. Aussi a-t-il longuement abordé la question agraire et la question nationale et coloniale. Et c’est Lénine lui-même qui proposa les projets de résolutions sur les deux questions. Il a défendu l’idée de la nécessite de l’alliance du prolétariat et de la paysannerie aussi bien à l’échelle de chaque pays qu’à l’échelle mondiale, d’où l’importance de la question nationale et coloniale, les populations des colonies et semi-colonies étant essentiellement paysannes. Ce qui l’a mené à conclure que la lutte pour la libération nationale est devenue partie prenante de la lutte mondiale pour le socialisme. Les partis communistes dans les pays développés sont appelés à porter main forte à leurs homologues dans les colonies, et ceux-ci sont appelés à soutenir la lutte de libération nationale, même quand elle est dirigée par la bourgeoisie nationale. Mais il leur est demandé aussi d’affermir les liens avec la paysannerie en lutte contre les grands propriétaires terriens pour donner un caractère révolutionnaire à ces luttes.

Le 3è congrès de l’IC (été 1921) ne consacra pas une résolution particulière à la question. Il se contenta de rappeler l’importance de la mise en application de ce qui a été adopté par le 2è congrès. C’est plutôt le congrès constitutif de l’Internationale Syndicale Rouge tenu à la même période qui accorda une importance particulière à la question nationale et coloniale. En plus de la résolution qu’il adopta sur la question, il adressa un appel à toutes les organisations syndicales révolutionnaires des pays développés à porter le plus grand intérêt au développement de la lutte révolutionnaire dans les pays d’orient et à soutenir par tous les moyens les organisations syndicales dans ces pays.

Quant au 4è congrès de l’IC, il posa la tactique du front uni aussi bien dans les pays capitalistes que pour les colonies où celui-ci prend le caractère de front anti-impérialiste. Après de longs débats qui passèrent en revue la situation dans la plupart des pays d’orient, une « Résolution générale sur la question d’orient » fut adoptée.

Le 5è congrès de l’IC publia une adresse particulière aux peuples d’orient qui indiqua que « la libération finale des opprimés de l’orient et des exploités de l’occident ne sera possible que par leur lutte commune contre l’impérialisme ». Malgré cet intérêt, le congrès a adressé une critique aux partis communistes et à l’IC même qui au lieu d’être « l’organisation de la révolution mondiale, elle a porté plus d’intérêt aux questions de la révolution en occident qu’à celles des pays d’orient ».

 

  1. L’impact de la révolution d’octobre dans le monde arabe

Mais comment se présentait la situation du « monde arabe » au moment où naissait l’IC ? Et quel fut l’impact de la victoire de la Révolution d’Octobre dans ces contrées ?

Rappelons tout d’abord que le « monde arabe » ne constituait pas en 1917 une entité géopolitique homogène, mais seulement une aire civilisationnelle où la langue arabe était un moyen de communication et de culture arabo-musulmane, et dont une grande partie était depuis quelques siècles sous la domination ottomane, mais qui était également sous la convoitise des puissances coloniales de l’Occident, principalement la France et la Grande Bretagne, et de façon secondaire l’Espagne et l’Italie. Il faisait donc partie de ce monde colonial ou semi-colonial dominé politiquement et économiquement par les puissances impérialistes.

Mais la différence des modalités de domination (colonisation directe, protectorat, mandat…) influait sur l’importance de la présence de l’élément européen dans ces contrées, il en va de même pour la propagation des idées nouvelles qui se développaient en Occident.

En effet, dans l’Orient arabe disputé entre les puissances impérialistes britannique et française, la pénétration par les idées bolcheviques allait se faire souvent de façon moins indirecte et de manière relativement autonome par rapport aux Partis Communistes des puissances coloniales. C’est le cas de l’Egypte et du Croissant fertile. Dans le reste des pays arabes, le communisme était plutôt le choix de groupuscules qui regroupaient surtout des Européens, des minoritaires et des intellectuels, sachant que la classe ouvrière était encore embryonnaire.  Aussi, la pénétration du communisme n’a été que très rarement le fait de partis communistes puissants avec une forte assise prolétarienne, l’exception est celle du Soudan et de l’Irak. Mais le congrès des peuples d’orient tenu à Bakou en 1920 donnera une impulsion à cette dynamique ainsi que l’intérêt que portera l’IC à la question de la libération des peuples colonisés.

Rappelons que l’un des signes forts montrés par la Russie bolchevik a été la divulgation et la dénonciation des négociations secrètes menées par Mark Sykes et François Georges-Picot dans le dos des peuples arabes et engagées pour le partage du Moyen Orient une fois la guerre finie, trahissant les promesses de la réalisation d’un Etat arabe en échange de leur lutte contre les Ottomans, même si la dénonciation de ces plans secrets n’a pas changé le cours de l’histoire.

Le Komintern apportera son soutien à de multiples petits partis communistes nés un peu partout dans les pays arabes ; et il persévère dans sa littérature à propager les informations sur les mouvements ouvriers et paysans, les grèves et les révoltes. Ces partis ne jouirent jamais des conditions exceptionnelles qui ont permis à leurs analogues en Chine et en Indonésie notamment à se développer de manière puissante. Des erreurs seront enregistrées dans l’application des tactiques générales préconisées par le Komintern : dans les périodes où le celui-ci préconisait la tactique classe contre classe, au niveau local, on prêcha la lutte sociale interne, sans tenir compte de la nécessité de sauvegarder l’unité du front nationaliste anti-impérialiste. Dans les périodes où prévalait la tactique du front unique, l’alliance avec les classes moyennes des pays colonisateurs mettait en veilleuse les revendications nationales des pays colonisés.

En Egypte, au lendemain de la guerre, des étrangers enthousiasmés par la révolution d’octobre créèrent des cercles d’étude et entrèrent en contact avec les socialistes égyptiens. Ensemble ils ont constitué dès 1920 une première organisation socialiste qui prend le nom de PSE en 1921. Le PCE est fondé grâce à l’apport non négligeable du mouvement socialiste dont Salamé Moussa est l’un des principaux animateurs. Il s’affilia au Komintern en 1923 dont il adopta les thèses. En février-mars 1924, quelques semaines après l’arrivée au pouvoir du Wafd, une grève générale lancée à Alexandrie par la Confédération nationale des travailleurs égyptiens créée en 1921 à partir de 90 syndicats, a été durement réprimée. Les leaders du mouvement ont été déférés devant les tribunaux et condamnés. Le Parti communiste, décapité, a cessé d’exister et d’avoir un rôle particulier dans le monde égyptien. Dans l’entre deux guerres, se sont reconstituées des forces marxistes, multiples, chacune se proclamant dépositaire du seul marxisme authentique.

Dans le Croissant fertile, le Parti communiste ne fut fondé qu’après le mandat français, en 1924, par quelques intellectuels influencés par les idées révolutionnaires de 1917 mais aussi par des marxistes français et certains syndicalistes qui avaient donné à leur activité syndicale un contenu politique socialiste. Le parti naissant s’était aussitôt répandu en Syrie et au Liban tous deux sous mandat français. Le parti demanda au Komintern de renoncer à l’appellation de PC pour Parti du Peuple, ce qui lui fut refusé par le 6ème Congrès. Dès cette époque, il a recherché et appelé à de vastes alliances politiques autour des questions nationales et sociales en réponse aux exigences du moment. Les communistes libanais et syriens appliquaient la politique d’alliance avec la bourgeoisie locale pour l’aboutissement des revendications nationales. Parmi ces questions ont figuré le soutien à la révolution syrienne de 1925-1926 et aux petits producteurs. Il a œuvré aussi en vue de consolider une unité arabe sur une base démocratique.

Une nouvelle génération de militants est apparue dans les années 33-34, éduqués en URSS, ils remplacèrent les anciennes générations dans le Liban-Syrie sous mandat français. La participation des communistes au Front populaire avait permis le fonctionnement légal du PC du Levant, la publication de journaux, la création d’organisations de masse animées par des communistes, le développement du syndicalisme où il puisa ses forces.

En Algérie, paraît en mai 1926 le premier numéro du journal « al Alam Al Ahmar » (Le Drapeau Rouge) annonçant l’Etoile Nord Africaine. Une organisation qui se voulait de masse fut donc créée lors de l'assemblée générale du 20 juin 1926 par des communistes algériens, membres du Parti communiste français (PCF), tels, à l'époque, Abdelkader Hadj Ali et Messali Hadj. Elle se présentait comme une section spéciale de l'Union Inter Coloniale du PCF. Le PCF imposa aux Algériens en septembre 1926 le mot d’ordre d’indépendance et l’introduit dans le programme de l’Etoile Nord Africaine sous l'impulsion de l'Internationale communiste. Les hésitations à le reprendre éclaire sur les composantes du nationalisme algérien à cette époque. L'idée d'indépendance nationale est donc née dans l'émigration à Paris, au moment où, en Algérie, l'idéologie assimilationniste dominait.

Au Congrès anti-impérialiste, organisé par l'Internationale communiste qui se tint à Bruxelles, en Belgique, du 10 au 15 février 1927, l'Etoile nord-africaine a réclamé l'indépendance de l'Afrique du Nord par la voix de Messali Hadj, son secrétaire général. Les autorités françaises dénoncèrent la menace pour l’Autorité de l’Etat et décrétèrent la dissolution de l'ENA le 20 novembre 1929.

Au Maroc, la seule action d’importance qu’ont organisée les communistes en dehors des cercles d’études fut la campagne contre la guerre du Rif. Ce fut la première fois que l’anticolonialisme devint un argument de mobilisation des ouvriers français. La proclamation officielle de la République du Rif, le 1er juillet 1923 communiquée à la Société Des Nations en langue anglaise et empruntant sa formulation au droit international, n’a été pourtant qu’un des moments de la résistance du peuple marocain à sa domination. Elle fut effective dès la vacance symbolique et effective du pouvoir central après la Conférence d’Algésiras en 1906 et se poursuivit les armes à la main jusqu’en 1933 où la politique de corruption de certains chefs de tribus et la répression militaire ont eu raison d’elle momentanément et imposé la ‘pacification’.

Dans le même temps fut affirmé le droit à l’indépendance du Maroc et des liens sont établis entre la révolution chinoise et le Rif. Un effort fut déployé pour démentir l’image du barbare et montrer en Abdelkrim le chef d’une république moderne. Cela répondait bien aux injonctions du Komintern de faire progresser l’idée neuve de ‘l’union du prolétariat et des peuples coloniaux’. Différents thèmes, à partir du 27 mai 1925, allaient être proposés aux conférenciers afin de les articuler pour tenir des meetings et des rassemblements.

- La guerre de 14-18 n’est pas la dernière, elle continue au Maroc causant des milliers de morts et engloutissant des millions.

- C’est une « vraie guerre » mobilisant 200 000 hommes et grosse de futurs conflits en raison des rivalités impérialistes.

- C’est une guerre de banquiers de pillage des richesses du sous-sol. Elle a été délibérément provoquée malgré la paix proposée par Abdelkrim.

- Les ouvriers et les paysans en feront les frais, ils seront livrés à la nouvelle tuerie et la ruine financière de la France pèsera sur eux.

- Le cartel des Gauches agit en serviteur de l’impérialisme français avec l’appui de chefs réformistes contre un peuple devenu le symbole des opprimés.

En Tunisie, la section communiste voit le jour dès 1920. Des délégués locaux étaient présents au Congrès de Tours qui vit la naissance du PCF. La même année, Mokhtar Ayari, ouvrier et syndicaliste et l’un des fondateurs de cette cellule, lança un journal communiste en langue arabe, « l’Ami du Peuple » pour répandre les idées communistes et faire connaitre les exploits de la Grande Révolution d’Octobre. Il sera quatre ans plus tard l’un des fondateurs d’une centrale syndicale autonome : la Confédération Générale des Travailleurs de Tunisie.  Celle-ci sera combattue par tous : le pouvoir colonial, les partis nationalistes tunisiens, les social-chauvins français et les syndicats jaunes de la place, la CGT restée sous le contrôle des socialistes après le congrès de Tours. Elle brilla par son absence totale des luttes menées par les travailleurs tunisiens et dénonça la constitution du syndicat tunisien sous prétexte qu’il participerait à la division de la force du travail face au capital uni. Selon Durel, son secrétaire local « seule l’intolérance raciale et religieuse empêcherait les ouvriers tunisiens de rejoindre l’USF » (l’Union Syndicale Française, section de la CGT en Tunisie),  ce à quoi répond un des fondateurs de la CGTT :

 « Rien ne vous interdit de rejoindre le syndicat tunisien puisqu’il se prépare à rejoindre l’Internationale (syndicale), conformément aux principes ouvriers mondialement établis. Ainsi nous éviterons la division dont vous craignez les risques. Dans tous les pays de la planète, la formation des syndicats obéit à la conformation des peuples. Chaque nation dispose d’une organisation reconnue par l’Internationale. Pourquoi la Tunisie ne serait-elle pas reconnue nation parmi les nations – ce qu’elle est en réalité, si elle n’était assimilée à une terre française. Dans ces conditions, rien ne nous empêcherait de nous unir sinon votre qualité de protecteurs qui vous interdit de condescendre à nous considérer comme vos égaux. Quant à l’expérience professionnelle et syndicale, dont vous déplorez l’absence chez les autochtones, je ne la nie pas. Nul doute que si vous nous rejoignez, elle sera comblée.  Nous ne sommes que des travailleurs »

Et la Palestine alors ? C’est ce que nous examinons dans la dernière section.

 

  1. L’IC et la Palestine

Rappelons de prime abord que le mouvement ouvrier révolutionnaire avait stigmatisé le mouvement sioniste dès son apparition à la fin du 19è siècle. Ses dirigeants comme Bebel, Lénine et Kautsky l’avaient dénoncé comme un mouvement et une doctrine ultraréactionnaire au service de la bourgeoisie juive alliée de l’impérialisme mondial.

L’IC hérita de cette position et continua à dénoncer le projet sioniste. Au moment où les impérialistes commencèrent à organiser les vagues d’émigration massive des juifs vers la Palestine, l’IC dénonça cette politique qu’elle considéra comme « une idée utopique, petite-bourgeoise et réactionnaire qui cherche à détourner les prolétaires de confession juive de la lutte des classes ». Et le Comité Exécutif de l’IC proclama son soutien à la lutte des masses arabes en Palestine contre le camp impérialiste et sioniste.

Dans le même cadre, le jeune État soviétique, quelques mois seulement après sa naissance dénonça les intrigues des sionistes et leurs protecteurs impérialistes à l’égard de la Palestine. En décembre 1919, le Commissariat du peuple pour les questions nationales publia, au nom des juifs de Russie, une déclaration qui indiquait que « les sionistes tentent d’expulser les arabes de la Palestine pour y établir un État juif… Les masses laborieuses juives de la République Socialiste de Russie défendent leur patrie socialiste sur le front à côté des ouvriers et des paysans de Russie contre les pays impérialiste de l’Entente et leurs agents… Nous n’avons nullement besoin d’un autre pays et nous n’avons aucun droit national sur la Palestine. Nous reconnaissons que ces droits nationaux appartiennent entièrement aux masses laborieuses arabes et bédouines de Palestine».

En Palestine, l’IC se trouva devant une question coloniale d’un type particulier, puisque il ne s’agissait pas sur la terre palestinienne de l’opposition entre deux forces : un occupant impérialiste, en l’occurrence la Grande Bretagne et une force de libération nationale, le peuple palestinien, mais une troisième force y interférait : les hordes sauvages du mouvement sioniste lancées contre la Palestine et soutenues par tous les impérialismes. Et l’IC naissante devait se prononcer non seulement vis-à-vis de cette question aussi compliquée, mais devait également soutenir sans équivoque sa section palestinienne qui venait de maître : Le parti communiste palestinien est en effet le plus ancien des partis communistes arabes, fondé en 1919. Cette fondation précoce explique la présence en son sein d’un grand nombre d’émigrés juifs d’Europe et installés en Palestine. Il va connaître différentes phases de développement et souffrira de différentes divisions. La tâche des communistes juifs était soumise à la contradiction majeure qu’il leur fallait lutter contre le sionisme grâce auquel ils étaient présents et maintenus sur cette terre en voie de colonisation. Au moment où lui fut donnée la consigne de s’arabiser, c’est-à-dire d’intégrer des Palestiniens, beaucoup le quittèrent.

Le Parti Communiste Palestinien, qui célèbre cette année son centenaire, ne va pas servir seulement de courroie de transmission entre la Palestine et l’IC, mais aussi entre cette dernière et les pays arabes environnants. Notons à cet effet que des communistes palestiniens joueront un rôle décisif dans la constitution des partis communistes d’Egypte, de Syrie et d’Irak au tout début des années 20 du siècle dernier.

Comme nous l’avons mentionné ci-haut, c’est le 2è congrès de l’IC qui va aborder de façon claire et approfondie la question palestinienne. En effet, les thèses sur la question nationale et coloniale adoptée par le congrès réservèrent une place importante à la Palestine. Le contenu du texte dénonçait sans équivoque le projet impérialiste-sioniste mis déjà en application au cœur du monde arabe.  Et cela va se traduire encore par le soutien qu’apportera l’IC non seulement au parti communiste naissant, mais à toutes les luttes menées par le peuple palestinien contre l’occupant britannique ou contre les vagues de migration massive de juifs organisées par les forces impérialistes.

Il en est ainsi par exemple de l’insurrection arabe de 1929 qui a été clairement soutenue par l’IC. La résolution que publia le Secrétariat politique du Comité Exécutif de l’Internationale Communiste sur le mouvement insurrectionnel dans la nation arabe le 16 octobre 1929 le prouve bien. Ce mouvement insurrectionnel en Palestine était motivé d’une part par l’occupation britannique que par la spoliation des paysans arabes de leurs terres au profit des sionistes fraichement installés en Palestine.

Le soulèvement palestinien a été considéré comme le commencement d’une grande vague des mouvements révolutionnaires de libération des pays arabes, et qu’il fallait donc le soutenir, surtout qu’il avait très vite pris de l’ampleur et qu’il commençait à se propager dans les pays avoisinants.

Bien qu’il s’agisse essentiellement d’un mouvement paysan, et qu’il eût, dans sa phase initiale une direction plutôt réactionnaire, son caractère anti-impérialiste était suffisant pour l’IC pour le soutenir, surtout qu’il s’est agi d’un mouvement de masse.

Le soutien se matérialisait aussi par l’aide apportée au Parti Communiste de Palestine sur le plan théorique et politique pour qu’il soit en mesure de participer activement au mouvement insurrectionnel aux côtés des autres forces, sans perdre de vue les intérêts de la classe ouvrière. Les passages suivants, extraits de la Résolution du 16 octobre 1929, montrent à quel point la direction de l’IC était attentive à ce qui se passe en Palestine et dans le reste du monde arabe :

« Le PC de Palestine, ainsi que les autres sections de l’Internationale Communiste dans les autres pays arabes, doivent tirer les leçons du soulèvement. La plus urgente tâche du Parti, est de faire un effort énergique et audacieux pour arabiser le Parti du sommet à la base. En même temps, il doit faire tous les efforts pour mettre sur pied des syndicats arabes ou mixtes juifs et arabes, et conquérir et étendre ceux qui existent déjà.

Le Parti doit à tout prix éradiquer de ses rangs tout scepticisme ou passivité concernant la question paysanne. Il doit établir un programme agraire qui tienne compte des exigences partisanes des fellahs et bédouins. Le Parti doit continuer son travail parmi les ouvriers juifs organisés dans les syndicats sionistes, de même que parmi les ouvriers non syndiqués. La dénonciation du sionisme, en particulier de son aile gauche, comme une agence au service de l’impérialisme, reste comme par le passé une des tâches cardinales, et il faut se servir des leçons du mouvement pour le démontrer.

Ces tâches ne peuvent être menées à bien qu’à la condition de lutter énergiquement et audacieusement contre la déviation de droite dans le Parti, qui est appelée à se renforcer sous la pression de la terreur blanche et l’impact de la défaite temporaire du soulèvement. La déviation de droite dans le PC de Palestine s’exprime par la sous-estimation des potentialités révolutionnaires, la résistance ouverte ou latente à l’arabisation du Parti, le pessimisme et la passivité au sujet du travail parmi les masses arabes, le fatalisme et la passivité au sujet de la question paysanne, la non ­compréhension du rôle subsidiaire du rôle des camarades juifs, qui n’est pas celui de dirigeant des masses arabes, l’exagération de l’influence de la bourgeoisie réactionnaire, grands propriétaires terriens et clergé, sur les masses arabes, une attitude conciliatrice envers les erreurs opportunistes, la non-compréhension du besoin de l’autocritique vigoureuse et courageuse pour les erreurs faites, une tendance à émigrer sans l’accord du CC, ce qui est une désertion, la résistance face au slogan « Pour un gouvernement ouvrier et paysan. »

C’est à cause de cette attitude toujours claire et clairvoyante de l’IC quant à la question palestinienne que la prise de parti de l’URSS pour le partage de la Palestine en 1947, donc pour la création d’un Etat juif va être ressentie comme une déviation par les communistes arabes qui n’avaient pas trouvé les mots pour la défendre ; et ceux qui l’avaient fait, l’ont fait à contrecœur. Cette attitude allait avoir un impact négatif sur le développement des partis communistes arabes qui vont être déconsidérés aux yeux des peuples arabes, surtout quand on ajoute cela à la défaillance de ces partis sur les questions de libération nationale, laissant le leadership de ce mouvement aux partis bourgeois ou petits bourgeois.

 

Conclusion

 

Aussi peut-on dire pour conclure que l’IC a développé vis-à-vis du monde arabe une politique de soutien absolu aussi bien aux mouvements insurrectionnels qu’a connus la région qu’envers les partis communistes naissants qu’elle a appelés à s’investir activement dans la lutte pour la libération nationale dirigée jusque là par des forces bourgeoises. Le problème résidait donc dans l’application de ces politiques aussi bien par les partis communistes arabes que par les partis communistes des puissances coloniales qui n’avaient pas soutenu de façon ferme le droit de ces peuples colonisés à disposer d’eux-mêmes et à réclamer leur indépendance.

 

Parti des Travailleurs / Tunisie

Mars 2019

 

 

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11 avril 2019 4 11 /04 /avril /2019 18:35
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11 avril 2019 4 11 /04 /avril /2019 15:38

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Texte envoyé par : do@kalachnikov.org

Lien Internet du texte : https://tribunemlreypa.files.wordpress.com/2019/04/st-nazaire-1-social.pdf

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Dimanche 07/04/19

Saint-Nazaire

Assemblée des Assemblées des Gilets Jaunes

(Cet appel sera soumis à validation par les assemblées locales)

Nous, Gilets Jaunes, constitué.e.s en Assemblée de nos Assemblées locales, réunis à Saint-Nazaire les 5, 6 et 7 avril 2019, nous adressons au peuple dans son ensemble.

A la suite de la 1ère assemblée de Commercy, environ 200 délégations présentes poursuivent leurs combats contre les politiques d’extrémisme libéral pour la Liberté, l’Égalité et la Fraternité!

Malgré l'escalade répressive du gouvernement, l'accumulation de lois qui aggravent pour tous les conditions de vie, qui détruisent les droits et libertés; la mobilisation s'enracine pour changer le système incarné par Macron !Pour seule réponse aux aspirations convergentes des gilets jaunes et autres mouvements de luttes, le gouvernement panique et oppose une dérive autoritaire.Depuis 5 mois, partout en France, sur les ronds points, les parkings, les places, les péages, dans les manifestations, au sein de nos assemblées: nous continuons à débattre, à nous battre contre toutes les formes d'inégalités, d'injustice, de discrimination, et pour la solidarité et la dignité.

Nous revendiquons - l'augmentation générale des salaires, des retraites et des minimas sociaux;- des services publics pour toutes et tous.

Notre solidarité et nos luttes vont tout particulièrement aux 9 millions de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté.Conscients de l'urgence environnementale, nous affirmons "fin du monde, fin du mois, même logique, même combat !"Face à la mascarade du grand débat, face à un gouvernement non représentatif et au service d'une minorité privilégiée, nous mettons en place les nouvelles formes d'une démocratie directe.

Concrètement, nous reconnaissons que l’Assemblée des assemblées peut recevoir des propositions issues des assemblées locales et émettre des orientations (comme l’appel de la première Assemblée des Assemblées de Commercy)Ces orientations sont ensuite systématiquement soumises aux groupes locaux.

L'Assemblée des assemblées réaffirme son indépendance à l'égard des partis politiques, des organisations syndicales, et ne reconnaît aucun leader auto-proclamé.

Pendant 3 jours, en assemblée plénière et par groupes thématiques, nous avons toutes et tous débattu et élaboré des propositions sur nos revendications, actions, moyens de communication et de coordination.Nous nous inscrivons dans la durée et décidons d'organiser une prochaine assemblée des assemblées en Juin.

Afin de renforcer le rapport de force, de mettre l'ensemble des citoyennes et citoyens en ordre de bataille contre cesystème, l'Assemblée des assemblées appelle à des actions dont le calendrier sera prochainement diffusépar le biais d'une plate-forme numérique dédiée et sécurisée.

L'Assemblée des assemblées appelle à élargir et renforcer les assemblées locales souveraines et à en créer de nouvelles.Nous appelons l'ensemble des Gilets jaunes à diffuser cet appel et les conclusions de notre Assemblée.Les résultats des travaux réalisés en plénière sont mis à disposition des assemblées locales pour alimenter les actions et les réflexions des assemblées.

Nous lançons plusieurs appels: sur les européennes, les assemblées citoyennes et populaires locales, contre la répression et pour l'annulation des peines des prisonniers et condamnés du mouvement.Il nous semble nécessaire de prendre un temps de 3 semaines pour mobiliser l'ensemble des Gilets Jaunes et convaincre celles et ceux qui ne le sont pas encore!

Nous appelons à une semaine Jaune d'actions à partir du 1er Mai.Nous invitons toutes les personnes voulant mettre fin à l'accaparement du Vivant à assumer une conflictualité avec le système actuel, pour créer ensemble, par tous les moyens nécessaires un nouveau mouvement social écologique populaire.La multiplication des luttes actuelles nous appelle à rechercher l'unité d'action.

Nous appelons à tous les échelons du territoire à combattre collectivement pour obtenir la satisfaction de nos revendications sociales, fiscales, écologiques et démocratiques.

Conscient que nous avons à combattre un système global, nous considérons qu'il faudra sortir du capitalisme.Ainsi nous construirons collectivement ce fameux «toutes et tous ensemble» que nous scandons et qui rend tout possible: nous construisons toutes et tous ensemble, à tous les niveaux du territoire.

Le pouvoir du Peuple, par le Peuple, pour le Peuple.

Ne nous regardez pas, rejoignez-nous!

L'Assemblée des Assemblées des Gilets Jaunes.

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7 avril 2019 7 07 /04 /avril /2019 05:21

FRANÇAIS (Voir texte ci-dessous) :

Manifestation pour la libération de Lula et pour la démocratie au Brésil

Réseau démocratique Brésil – Canada

Dimanche 7 avril 2019 – 14 h 00 - Place des Arts - rue Sainte-Catherine, devant le complexe Desjardins

 

ENGLISH (See text below):

Demonstration – Free Lula and Stand for Democracy in Brazil

Brazil-Canada Democratic Network

Sunday April 7, 2019 – 2:00 P.M. – Place des Arts – rue Sainte-Catherine, in front of the Desjardins Complex

 

FRANÇAIS :

 

Pour la libération de Lula et pour la démocratie au Brésil

Nous, le Réseau démocratique Brésil-Canada, manifestons aujourd’hui pour dénoncer l’incarcération illégale, il y a un an, de l’ex-président du Brésil, Lula da Silva, qui a impliqué les instances judiciaires et même militaires de l’État brésilien.  Le 7 avril 2018, Lula, candidat favori aux élections présidentielles du Brésil, a été envoyé en prison par le juge Sérgio Moro.  Le 1er janvier, le président brésilien nouvellement élu, Jair Bolsonaro, adversaire de Lula, a choqué l’opinion publique internationale par ses discours de haine contre les peuples indigènes et noirs, les LGBTQ+ et les femmes et par son appui ouvert aux dictatures et à l’utilisation de la torture.  Son fils a récemment salué le régime de Pinochet au Chili.  À ses côtés se trouvait le même Sergio Moro, l’un des plus importants membres du nouveau gouvernement, devenu tristement célèbre en tant que juge responsable du Groupe de travail anticorruption, qui a envoyé Lula en prison.  Sa nomination en tant que futur ministre de la Justice est un scandale puisque ce dernier avait toujours affirmé qu'il n'y avait aucune motivation politique derrière ses actes en tant que juge.

Pourquoi nous affirmons que la détention de Lula est illégale

Après deux ans d’enquête, des agents du Ministère public, de la police fédérale et du pouvoir judiciaire ont finalement accusé Lula de corruption en prétendant qu’il avait reçu un appartement situé sur le littoral de l’État de São Paulo en échange de faveurs politiques.

Selon le Front brésilien de juristes pour la démocratie, aucune des 73 personnes qui ont témoigné lors de l'accusation n'a fourni de preuve concrète d’existence de liens entre l’appartement ou toute autre propriété contre l'ex-président.  Un seul témoin, après avoir été menacé d’emprisonnement, a fait de nouvelles déclarations accusant Lula, et s'est vu accorder une réduction significative de sa peine.

De plus, la société d'audit internationale KPMG, engagée par le juge Moro lui-même, n'a rien découvert d'anormal dans les comptes ou dans les avoirs de Lula.

Guerre judiciaire

En juillet 2017, Lula a été condamné par le juge Moro pour corruption et blanchiment d'argent.  Or le verdict de culpabilité prononcé à l'encontre de Lula se lit comme suit : «ACTES NON DÉTERMINÉS», ce qui signifie que l'accusation s'appuie sur des hypothèses, en raison de l'absence de preuves matérielles.

Toujours selon le Front brésilien de juristes pour la démocratie, «la procédure judiciaire et la décision rendue par le juge Sérgio Moro ont révélé d’énormes irrégularités judiciaires, notamment le déni du droit à la présomption d’innocence sans preuve de culpabilité, du droit à un procès équitable et du droit à la liberté personnelle.  Les experts juridiques ont qualifié les procès contre Lula comme étant un cas typique de guerre judiciaire en tant qu’arme pouvant inclure «des interprétations délibérément inexactes du droit afin d’atteindre des objectifs motivés par des considérations politiques».

LULA EST INNOCENT!  C’EST UN PRISONNIER POLITIQUE!  NOUS EXIGONS SA LIBÉRATION IMMÉDIATE!

Vous trouverez plus d'informations en cliquant les liens ci-dessous :

Lula déclaré prisonnier politique par la Fondation internationale des droits de la personne, située à Madrid, en Espagne

https://www.telesurtv.net/english/news/Intl-Human-Rights-Foundation-Lula-is-a-Political-Prisoner-20180709-0013.html

Entretien avec Geoffrey Robertson – 1 – https://goo.gl/KYeXnP

Entretien avec Geoffrey Robertson – 2 – https://goo.gl/QBgrx4

Défense du président Lula - https://www.ituc-csi.org/IMG/pdf/lula_en.pdf

Pour nous écrire servez-vous de notre adresse de courriel : mp370412@gmail.com

 

ENGLISH:

Free Lula and Stand for Democracy in Brazil

We, the Brazil – Canada Democratic Network, are here to denounce one year of illegal incarceration of Brazil’s former President Lula, involving the Judicial and even Military branches of the Brazilian state. On 7th April, 2018, Lula, the frontrunner in Brazilian presidential elections, was sent to prison by judge Sérgio Moro. On January 1st, took office the newly elected Brazilian president Jair Bolsonaro, Lula ́s adversary, a man who shocked the world with his hate speeches towards indigenous and black people, LGBTQ+ and women, as well as for openly supporting dictatorships and torture and whose son has recently praised the Pinochet ́s regime in Chile. Standing by his side, as one of the new government’s most important staff member, the same Sergio Moro, who became widely known for being the judge in charge of the Car Wash task force which led to Lula’s imprisonment. His nomination as the next Minister of Justice is a scandal, since Moro had always stated that there were no political motivations behind his acts as a judge.

Why do we claim the detention of Lula as illegal?

After two years of investigation, agents of the Public Prosecutors Office, the Federal Police and the Judiciary finally accused Lula of corruption for allegedly having received an apartment on the coast of the state of São Paulo as a compensation for political favors, and a cottage for the same purpose.

According to the Brazilian Front of Jurists for Democracy, not a single witness among the 73 who took the stand for the prosecution has provided concrete evidence linking the apartment or any property to the former President. Upon the threat of being arrested, only one witness suddenly changed his statements on the facts to accuse Lula, and was granted a significant reduction of his sentence.

Moreover, International auditing company KPMG, hired by the judge Moro himself, did NOT discover anything incorrect in Lula ́s accounts and assets.

Lawfare

In July 2017, Lula was convicted of corruption and money laundering by judge Moro. However, the guilty verdict against Lula reads: “UNDETERMINED ACTS”, which means that the prosecution relies on assumptions, due to the lack of material evidence.  

Again and according to the Brazilian Front of Jurists for Democracy, “The legal proceedings and the ruling issued by Judge Sérgio Moro demonstrated egregious judicial irregularities, including the right to be presumed innocent until being found guilty, the right to a fair trial, and the right to personal liberty. Legal experts have defined  Lula’s trials as a typical case of lawfare, as a weapon that may include “deliberately inaccurate interpretations of law in order to obtain politically motivated objectives”.

LULA IS A POLITICAL PRISONER. WE DEMAND HIS FREEDOM IMMEDIATELY

Please find more information here:

Lula Declared Political Prisoner by the International Foundation of Human Rights, based in Madrid, Spain  
https://www.telesurtv.net/english/news/Intl-Human-Rights-Foundation-Lula-is-a-Political-Prisoner-20180709-0013.html

Interview with Geoffrey Robertson – 1

https://goo.gl/KYeXnP

Interview with Geoffrey Robertson – 2

https://goo.gl/QBgrx4

Defence of president Lula

https://www.ituc-csi.org/IMG/pdf/lula_en.pdf

Our contact: mp370412@gmail.com

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5 avril 2019 5 05 /04 /avril /2019 13:32

Notes sur 2 textes publiés en 1946 sur la lutte du marxisme-léninisme contre le révisionnisme (1) par le PC des États-Unis reconstruit contre Earl Browder, qui a mis fin au PC; (2) par le dirigeant communiste canadien Fergus McKean contre le virage révisionniste du PC du Canada, dirigé par Tim Buck :

1848 - «Manifeste du Parti communiste» de Marx et d'Engels, bref exposés des théories du matérialisme dialectique et du matérialisme historique (socialisme scientifique)

Début de la diffusion mondiale des théories marxistes.

Peu après la naissance du marxisme commence la lutte entre le marxisme et le révisionisme, c'est-à-dire la révision du marxisme par des auteurs autrefois marxistes qui oppposent des théories opportunistes contraires.

Deux révisionnistes importants d'avant la 1ère Guerre mondiale :

-Edouard Bernstein

-Karl Kautsky

Années 1880 - Fusion du capital industriel et du capital bancaire en un seul capital financier

Début d'une série de guerres entre puissances impérialistes, qui visent à étendre leur hégémonie sur le monde.

Année 1890 - Lénine commence à regrouper les cercles marxistes de St-Petersbourg.

1900 - Lénine fonde le journal Iskra (l'étincelle qui mettra feu à la plaine) pour recruter, constituer un projet de programme du POSDR

1903 - Deuxième Congrès du POSDR - Lénine propose un programme marxiste : (1) voie révolutionnaire et non pacifique; (2) expropriation de tous les moyens de production se trouvant entre les mains des capitalistes, (3) dictature du prolétariat.  Au sein du POSDR se forment deux camps : (1) les majoritaires (bolsheviks en russe) - Social-démocrates marxistes révolutionnaires et (2)  les minoritaires (menchéviks) - Social-démocrates qui rejettent les théories de Marx et le projet révolutionraire de Lénine.

1914 - Début de la Première Guerre mondiale

1917 - Révolution d'Octobre - Fondation de ce qui sera l'Union soviétique - Le marxisme mis en pratique par Lénine de façon conséquente prend le nom de marxisme-léninisme.

1918 - Fin de la Première Guerre mondiale

1922 - Prise du pouvoir par les fascistes de Mussolini en Italie.

1924 - Mort de Lénine - Staline devient le dirigeant de l'Union soviétique.  Il combattra toutes les déviations opportunistes et révisionnistes jusqu'à sa mort.

1933 - Prise du pouvoir par les "National Socialistes" (Nazis) de Hitler en Allemagne.

Boukharine - Membre du PC de l'URSS, propose le retour à des formes de capitalisme.

1935 - La Troisième internationale, à son 7ème Congrès, adopte la tactique du front uni contre le fascisme et la guerre (Rapport de Dimitrov).

1938 - Accords signé à Munich entre Daladier (France) et Chamberlain (Angleterre) avec Hitler (Allemagne) et Mussolini (Italie), donnant à Hitler l'autorisation d'envahir la Tchécoslovaquie.

1939 - Pacte de non-agression germano-soviétique

1939 - Hitler envahit la Pologne.

1939 - L'Angleterre et la France déclarent la guerre à l'Allemagne.  C'est le début de la Deuxième Guerre mondiale.

1941 - Bbombardement de la base navale étasunienne de Pearl Harbour par le Japon.  Les États-Unis entrent en guerre après le

1941 - Invasion de l'URSS par l'Allemagne nazie (Opération Barbarossa, offensive de 1 million de soldats allemands).  L'URSS entre en guerre contre l'Allemagne.

Batailles de Stalingrad, de Kiev de Moscou.

1943 (28 nov. - 1er déc.) - Conférence de Teheran

1943 (du 4 au 11 fév.) - Conférence de Yalta

1943 (28 nov. - 1er déc.) - Conférence de Teheran.

1945 - Victoire de l'URSS sur l'Allemagne nazie.

Victoire des Alliés et défaite de l'Allemagne nazie.

1945 - Guerre civile en Grèce, où les forces communistes de la Résistance grecque, après avoir combattu héroïquement les troupes fascistes italiennes et nazies, refusent de désarmer et d'accepter le régime capitaliste que veut imposer l'Angleterre et les autres puissances capitalistes.

WIKIPEDIA :

La guerre civile grecque commença en 1946 et s'acheva en 1949. Elle est le premier exemple d'une insurrection communiste après la Seconde Guerre mondiale.

Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale

Article détaillé : Résistance grecque.

Un puissant mouvement de résistance à l'Occupation, le Front national de libération (EAM), fut fondé le 27 septembre 1941. Des citoyens de toutes opinions démocrates, des militants socialistes, des syndicalistes, des membres des partis communistes de Grèce et de la démocratie populaire en furent à l'origine. L'EAM organisa une armée de Résistance, qui prit le nom d'ELAS (« Armée populaire de libération nationale », Εθνικός Λαϊκός Απελευθερωτικός Στρατός, ΕΛΑΣ en grec), où la force dominante était le Parti communiste de Grèce, le KKE. Les communistes grecs furent pratiquement les seuls en Europe à obtenir ouvertement le soutien de l'Église orthodoxe grecque et en particulier des popes issus du milieu rural1. Les communistes grecs critiquaient d'ailleurs à ce sujet les sociaux-démocrates partisans de la laïcité, qui, selon eux, n'étaient que des intellectuels athéniens incapables de comprendre les besoins (y compris religieux) du peuple. En effet, même si la population grecque aspirait à des réformes sociales, elle conservait l'attachement à ses valeurs traditionnelles. Or, pour contrôler les campagnes, il valait mieux s'attirer le soutien du clergé. Même Áris Velouchiótis, chef militaire de l'ELAS et communiste affirmé, pensait ainsi. Il n'était donc pas rare de voir des prêtres (et parfois même des moines) défiler aux côtés des andártès (les « partisans ») lors des rassemblements de l'ELAS. Des popes servaient comme aumôniers auprès des formations de combat de la guérilla. Inversement, bon nombre de cadres de l'ELAS assistaient aux messes. Animés par leur idéal patriotique, comme ce fut le cas durant la guerre d'indépendance, même des prêtres portèrent le fusil. Enfin, six évêques faisaient partie de l'EAM.

1946 - Janvier - The Struggle against Revisionism - Prepared by the National Veterans Committee of the Communist Party for free distribution to Communist ex-servicemen of World War II;

1946 - Février - Marxism-Leninism vs. Revisionism, publié par le PC des États-Unis

1946 - Au Canada, le dirigeant communiste Fergus McKean publie son livre «Communism vs Opportunism» sur le virage révisionniste du PC du Canada, dirigé par Tim Buck.  Lien du texte de McKean: https://www.marxists.org/history/erol/ca.postww2/mckeanbook/index.htm

1946 - 5 mars - Winston Churchill lance la «Guerre froide», mettant fin à la coexistence pacifique entre, d'une part, les puissances impérialistes et, d'autre part l'Union soviétique, les pays en voie de devenir des démocraties populaires et le Mouvement communiste international.

WIKIPEDIA :

Le discours de Fulton a été prononcé par l'ex-Premier ministre britannique et leader occidental Winston Churchill au Westminster College de Fulton (Missouri, États-Unis) le 5 mars 1946 en présence du Président Truman. Il porte sur la nécessité d'une alliance entre Britanniques et Américains, ainsi que sur l'urgence de négociations pour prévenir la guerre et la tyrannie qu'engendrerait une poursuite de l'expansionnisme soviétique.

Comme le note George Kennan1, ce discours d'environ quarante-cinq minutes témoigne de l'éloquence et du lyrisme de Winston Churchill, qui sera lauréat du prix Nobel de littérature en 1953.

S'exprimant en son nom personnel, Churchill estime de son devoir d'attirer l'« attention sur l’ombre qui, à l’ouest comme à l’est, tombe sur le monde ». Il ne croit pas « que la Russie soviétique désire la guerre », mais considérant que « personne ne sait ce que la Russie soviétique et son organisation communiste internationale ont l’intention de faire dans l’avenir immédiat, ni où sont les limites, s’il en existe, de leurs tendances expansionnistes et de leur prosélytismeNote 1 », il juge indispensable que les « démocraties occidentales s’unissent dans le strict respect des principes de la Charte des Nations Unies ».

Moins d'un an après la fin de la Seconde Guerre mondiale, ce discours traduit la dégradation des relations entre les anciens alliés. Il fait date en raison du prestige immense de Winston Churchill et de l'emploi d'expressions fortes qui seront largement utilisées pendant toute la guerre froide, comme « rideau de fer » et « monde démocratique libre » pour parler des démocraties occidentales, par opposition aux systèmes totalitaires.

Les États-Unis n'apportent pas leur soutien officiel aux propositions de Churchill, bien qu'ils partagent ses inquiétudes quant à l'évolution de la relation avec l'Union soviétique2. Un an plus tard, Truman fera sienne une politique d'endiguement du communisme.

Dans un entretien publié dans la Pravda, Staline répond à Churchill qu'il accuse d'être un « fauteur de guerre » pour qui « au nom d'une théorie raciale anglaise (...) les nations de langue anglaise, en tant que seules « véritables », doivent régner sur les autres nations du monde »3.

1947 - Les États-Unis adoptent le Plan Marshall pour relever les pays détruits par la guerre.  La pauvreté des peuples et le prestige des communistes, qui ont écrasé le fascisme et le nazisme et libéré plusieurs pays de l'occupation allemande, italienne et japonaise crée chez les dirigeants étasuniens la peur de la propagation du socialisme dans le monde.

WIKIPEDIA :

Jusqu'en 1947 la politique des Américains consistait à réduire les capacités productives de l'Allemagne, politique qui empêchait la reprise européenne. Conseillé par le général Marshall et d'autres personnalités officielles ou non, le Président Harry Truman modifia la politique américaine. Le plan fut présenté une première fois par le secrétaire d'État James F. Byrnes au cours d'un discours tenu à Stuttgart le . De plus, le général Lucius D. Clay avait demandé au patron d'industrie Lewis H. Brown (en) de dresser un bilan de la situation économique en Allemagne et d'évaluer les besoins de la reconstruction.

Le plan final est annoncé par Marshall le à l'université Harvard, alors que celle-ci lui décerne un doctorat honoris causa2. Jean-Claude Sergeant souligne que « paradoxalement, l’événement passa presque inaperçu. Seuls trois correspondants de presse britanniques en rendirent compte et c’est par hasard, en écoutant la BBC le lendemain, que Bevin eut connaissance de cette proposition historique qui paraissait dénuée de toute arrière-pensée idéologique »2.

1948 - La Yougoslavie, libérée des fascistes et des nazis par les communiste sous la direction de Tito.  Mais Tito accepte le Plan Marshall et l'aide étasunienne et romp avec l'URSS et les démocraties populaires.  Le Mouvement communiste international dénonce le révisionnisme de Tito.

1949 (avril) - Fondation, par les États-Unis et ses allliés impérialistes, de l'OTAN, organisation du Traité de l'Atlantique Nord, pacte militaire contre l'URSS et les mouvements de libération nationale.

1949 (1er octobre) - Fondation de la République populaire de Chine.

1950-1953 - Guerre de Corée.

1952 -les militaires nationalistes d'Egypte renversent le roi Farouk et impérialisme étasunien

1953 - Iran - Coup d'État sanglant des États-Unis (CIA) contre le gouvernement Mossadegh, qui a nationalisé la Anglo-Iranian Petroleum Company et installe le régime fasciste du Shah Reza Pavlavi.

1953 - Mort de Staline (Plusieurs historiens se basent sur de nombreux faits pour émettre la théorie de l'assassinat de Staline par Khrouchtchev et Béria - Voir les mémoires de Molotov).

1954 - Coup d'État au Guatemala contre le président Jacobo Arbenz - Installation d'une serie de dictatures capitalistes dirigées par les États-Unis

1955 - Conférence de Bandung - Tentative des bourgeoisies de pays dominés par l'impérialisme des grandes puissances mais qui refusent l'alignement avec l'URSS et les démocraties populaires.

WIKIPEDIA :

La conférence de Bandung (ou conférence de Bandoeng) s'est tenue du 18 au à Bandung, en Indonésie, réunissant pour la première fois les représentants de vingt-neuf pays africains et asiatiques dont Gamal Abdel Nasser (Égypte), Jawaharlal Nehru (Inde), Soekarno (Indonésie) et Zhou Enlai (Chine). Cette conférence marqua l'entrée sur la scène internationale des pays décolonisés du « tiers monde ». Ceux-ci ne souhaitant pas intégrer les deux blocs qui se font face, menés par les États-Unis et l'URSS, choisissent le non-alignement.

1956 - Nikita Khrouchtchev, qui a remplacé Staline, organise le XXème Congrès du Parti communiste de l'URSS, accuse Staline de culte de la personnalité, d'erreurs et de crimes.

Le révisionnisme khrouchtchévien sera le début de l'effondrement de l'URSS - Révisionnisme s'installe dans la plupart des partis autrefois communistes.

1956 - Immédiatement après le XXe Congrès, Enver Hoxha et un grand nombre de communistes dénoncent le révisionnisme khrouchtchevien.  Des révoltes ouvrières et populaires éclatent dans le bloc socialistes, mais elle sont écrasées.

1960 - Victoire de la révolution de libération nationale de Cuba.  Face aux menaces étasuniennes, les révolutionnaires cubains s'aligneront avec l'URSS.

1963-1964 - La Chine lance le Débat sur la ligne du mouvement communiste international

Dénonciation des révisionnismes yougoslave, italien, khrouchtchévien, des "Trois pacifiques" et des "Deux tout entier" - Dénonication du social-impérialisme soviétique (socialiste en paroles mais impérialiste dans les faits).

La guerre froide se développe sur tous les continents :

Afrique - Lumumba est arrêté, torturé et assassiné

Iran -

Guatemala -

Brésil - 1964 - coup d'État militaire

Naissance dans le monde entier d'organisations et de partis communistes (marxistes-léninistes).

Au Canada, trois partis marxistes-léninistes se fondent : PCCML (1963), EN LUTTE! et la Ligue communiste (marxiste-léniniste du Canada), pré-parti communiste, qui deviendra le Parti communiste ouvrier (PCO). 

La lutte contre le révisionnisme mené par les partis communistes d'Albanie puis de la Chine se développe surtout au sein de la jeunesse (baby boomers) de nombreux pays.  La Révolution culturelle chinoise fera en sorte que les partis adoptent la «pensée Mao Tsé-toung»

Au États-Unis, de nombreuses organisations marxistes-léninistes se développent

1983 - Effondrement de EN LUTTE! et du PCO

Scission du Groupe Action socialiste en 2 groupes : (1) celui qui deviendra le Parti communiste révolutionnaire et (2) celui qui deviendra le Groupe communiste ouvrier.

Le Groupe communiste ouvrier contacte le Parti communiste du Canada, entreprend la fusion, et fonde le Parti communiste du Québec (section du Parti communiste du Canada)

2010 - Fondation de notre projet «Reconstruction communiste Canada»

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BRÈVE LISTE DE COUPS D'ÉTATS ORGANISÉS PAR LES ÉTATS-UNIS DANS LE MONDE :

Covert United States involvement in regime change

en.wikipedia.org/wiki/Foreign_policy_of_the_United_States#Covert_actions

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1949–1953 Albania

1953 Iranian coup d'état

1954 Guatemalan coup d'état

1956–57 Syria crisis

1957–58 Indonesian rebellion

1959–2000 Cuba, assassination attempts on Fidel Castro

1959 Cambodian "Bangkok Plot"

1960 Congo coup

1961 Cuba, Bay of Pigs Invasion

1961 Cuba, Operation Mongoose

1961 Dominican Republic

1963 South Vietnamese coup

1964 Bolivian coup d'état

1964 Brazilian coup d'état

1966 Ghana coup d'état

1971 Bolivian coup d'état

1970–73 Chile

1976 Argentine coup d'état

1979–89 Afghanistan, Operation Cyclone

1980–92 Angola, UNITA

1981–87 Nicaragua, Contras

1982 Chad

1996 Iraq coup attempt

2000 Yugoslavia - Overthrow of Slobodan Milošević

2002 Venezuela coup attempt

2012–2017 Syria

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POUR DE PLUS AMPLES INFORMATION ÉCRIVEZ-NOUS :

RECONSTRUCTION COMMUNISTE CANADA - pueblo@sympatico.ca

Pour un front uni contre le fascisme et la guerre

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2 avril 2019 2 02 /04 /avril /2019 21:29
[alrlist] 3 conférences et un nouvel ouvrage à paraitre d'Annie Lacroix-Riz

 

A PARAITRE EN AOUT 2019 :

LA NON-EPURATION EN FRANCE - De 1943 aux années 1950

 

                                               http://www.historiographie.info/images/clip_image001_000.jpg

 

Par ailleurs Mme Annie Lacroix-Riz interviendra les :

 

·        Samedi 06 Avril 2019 à Paris dans le cadre d’un « café marxiste » sur le thème : Des origines de l'Union européenne au temps présent.
 

·        Vendredi 12 avril 18h30, cinéma le Castillet, 66000, Perpignan. Conférence-débat sur « La fascisation de la démocratie ».
 

·        Samedi 13 avril de 15 à 17h, à la librairie TORCATIS, 10 Rue Mailly, 66000, Perpignan. Thème du débat : UE et Frexit Progressiste.

·         

 

Le détail de ces diverses interventions se trouve ici : http://www.historiographie.info/conf.html

 

 

Vous recevez ce courrier car vous êtes abonné à la liste de diffusion d’Annie Lacroix-Riz – www.historiographie.info

 

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2 avril 2019 2 02 /04 /avril /2019 18:39
L’Association des juristes progressistes (AJP) somme le gouvernement Legault de faire marche arrière quant à son projet de loi sur laïcité de l’État

Communiqué
Pour diffusion immédiate

« L’AJP somme le gouvernement Legault de faire marche arrière quant à son projet de loi sur laïcité de l’État »

Montréal, le jeudi 28 mars 2019 – Lors de son assemblée annuelle le 27 mars dernier, les membres de l’Association des juristes progressistes (AJP) ont dénoncé l’adoption de toute loi discriminatoire visant l’interdiction du port de signes religieux dans la fonction publique et se sont prononcés unanimement contre le recours aux clauses dérogatoires dans ce contexte.

Cette prise de position marque une opposition claire au projet de loi 21 sur la laïcité de l’État, qui, selon les membres de l’AJP, va non seulement contribuer à marginaliser davantage certains groupes qui le sont déjà, mais également poser de sérieuses barrières à l’accès à la justice.

Effectivement, les dispositions du projet de loi ratissent largement et toucheront des prestataires de services parmi les plus vulnérables de même que certaines organisations bénéficiaires de subventions. Ces mesures affecteront aussi les juristes travaillant pour l’État. La faible représentation de groupes minorisés au sein de la profession juridique, tant au niveau des praticiens qu’au niveau de la magistrature, n’en sera qu’accentuée

Les membres de l’AJP dénoncent sévèrement ce projet de loi qui représente un obstacle à l’accès à la Justice et à plus forte raison brime les droits fondamentaux de la population québécoise. Par l’utilisation de la clause dérogatoire, le gouvernement Legault renonce à ses responsabilités en matière de protection et de promotion des droits de la personne tout en admettant que les mesures proposées constituent en elles-mêmes des violations aux droits fondamentaux. L’AJP qualifie cette démarche d’inacceptable et de déraisonnable

Les dispositions proposées par le gouvernement auront pour effet de stigmatiser davantage les communautés racisées et d’ajouter aux discriminations qu’elles subissent déjà quotidiennement. Les répercussions seront d’autant plus importantes pour certains membres de ces communautés en raison de leur genre, de leur statut migratoire, leur classe sociale et/ou de leur orientation sexuelle. L’introduction de ces mesures aura également pour effet de reproduire les stéréotypes et préjugés déjà existants dans la société québécoise et aura indéniablement un effet discriminatoire.

L’AJP réaffirme en ce sens l’existence du racisme systémique dans la société québécoise et se préoccupe de la posture de déni adoptée par les élues et élus de l’Assemblée nationale, qui encore récemment ont donné le feu vert à une motion visant à «dénoncer fermement les insinuations et les accusations dépeignant les Québécois dans leur ensemble comme un peuple intolérant, xénophobe ou raciste». De telles déclarations éloignent le gouvernement d’une prise de conscience nécessaire sur les inégalités et discriminations subies par les communautés minorisées.

En ce sens, l’AJP appuie les organisations qui contestent les pratiques du gouvernement Caquiste ou qui refusent de s’y conformer. À ce sujet, ses membres ont aussi donné leur soutien à la demande de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) visant à déclarer inconstitutionnelles les enquêtes des ministres sur les enseignantes et enseignants portant les signes religieux.

Pour sa part, l’AJP luttera avec vigueur et conviction contre le projet de loi sur la laïcité qui aura pour effet d’accroître les inégalités sociales vécues par les communautés racisées et qui sont attentatoires des droits fondamentaux des Québécoises et Québécois, et ce, tant par la voie des tribunaux que par la lutte sociale et politique.

-30-

L’Association des juristes progressistes (AJP) est une organisation regroupant plus de deux cents avocats-es, notaires, étudiants-es en droit, organisateurs-rices communautaires et syndicalistes utilisant le droit au service de la lutte pour la justice sociale.

Source et renseignement :

Me May Chiu
Membre du Conseil d’administration de l’AJP
Téléphone – (514) 528-7228

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Présentation

  • : Le blog de Antonio Artuso - Reconstruction communiste Canada
  • : But : Reconstruction d'un et d'un seul parti communiste au Canada, dans chaque pays et d'un et d'un seul Mouvement communiste international. À l'étape actuelle, la formation théorique-idéologique sur la doctrine de Marx et d'Engels, et de Lénine et de Staline est essentielle - (1) élaboration d'un programme d'études: (2) formation de cercles d'études marxistes-léninistes
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